À Bangui, la capitale de la Centrafrique, une crise d’eau potable plonge des milliers de personnes dans une situation critique. Depuis une semaine, plusieurs quartiers sont privés d’approvisionnement, forçant les habitants à se tourner vers des sources non sécurisées.
Dans le quartier 36 Villas, la seule fontaine publique attire des files interminables. Jacques, pousseur de charrette, exprime son désarroi. « Nous avons besoin d’eau potable, mais rien n’arrive. Les enfants, les femmes, tout le monde souffre. Sans eau, on ne peut pas vivre ».
Ailleurs dans la ville, la situation est encore plus préoccupante. Hommes, femmes et enfants parcourent de longues distances avec des bidons et des seaux en quête d’eau. Habibi, mère de trois enfants, confie. « Nous utilisons l’eau des puits et des rivières, même si elle est impropre. Cela met nos familles en danger, mais nous n’avons pas d’alternative ».
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Au centre-ville, quelques robinets fonctionnent par intermittence, mais cela ne suffit pas. Sonia, après huit heures d’attente, raconte. « Nous sommes huit à la maison. Sans eau, tout devient compliqué : cuisiner, se laver, laver le linge. Chaque matin, je me lève avant l’aube pour chercher de l’eau. Cette situation est insupportable ».
Selon une source à la Société de distribution d’eau en Centrafrique (SODECA), les récentes coupures d’électricité empêchent les stations de pompage de fonctionner correctement. Cette défaillance aggrave une situation déjà fragile, accentuant les risques sanitaires pour la population.
Face à cette urgence, les habitants appellent les autorités à agir rapidement pour rétablir l’approvisionnement en eau potable, une ressource indispensable à leur survie.
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