dimanche 24 novembre 2024

CEDEAO : Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko désapprouve le départ des pays de l’AES

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Mandaté par la Communauté Économique et  Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour une conciliation entre l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et l’organisation sous-régionale, le Sénégal par la voie de son Premier Ministre, Ousmane Sonko a déploré la décision du Mali, du Niger et du Burkina Faso de quitter l’institution ouest-africaine.

Cette position a été officialisée dans la journée du lundi 5 août 2024 à l’occasion d’une déclaration conjointe avec le Vice-président gambien, Muhammed Jallow, à Dakar.

Dans sa déclaration, Ousmane Sonko a souligné que « nous ne pouvons pas encourager une énième scission alors que partout, dans le monde, les gens essaient de tout faire pour se renforcer dans des regroupements très forts ».

Poursuivant, le Premier ministre a rappelé que c’est pour le renforcement de l’intégration économique que le Président Bassirou Diomaye Faye « œuvre inlassablement pour que nous puissions maintenir ce cadre que nous avons qui est la CEDEAO ».

A cet effet, pour le maintien de la cohésion et de la coopération entre les pays de la CEDEAO, dans le cadre de sa mission de médiation, Bassirou Diomaye Faye a déconseillé aux chefs de la junte malienne, burkinabé et nigérienne de renoncer à leur départ de la CEDEAO qui constitue une nouvelle balkanisation de l’Afrique, a rapporté son Premier Ministre. Non à la balkanisation mais au renforcement du panafricanisme.

Dans cette guerre géopolitique qui se livre en Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso, le Niger et le Mali ont leur liberté de choisir le maintien ou leur départ de la CEDEAO, mais quand l’Afrique se divise, elle ne pèsera pas devant les grandes organisations et sera davantage à la merci des puissances économiques à l’ère des grands ensembles.

C’est donc ce panafricanisme que les autorités sénégalaises soutiennent lorsque Ousmane Sonko a suggéré aux Etats que « nous devons aujourd’hui dépasser certains clivages où, pour des raisons qui, certes, peuvent être valables quelques fois, nous nous retrouvons chaque fois à devoir reprendre à zéro ».

Le message d’Ousmane Sonko, qui a été dans un passé récent un grand chantre du Panafricanisme, aura un grand écho auprès des membres de l’AES. Belle leçon de Bassirou Diomaye Faye et d’Ousmane Sonko qui ont refusé d’adhérer à l’AES, qui ne prônerait pas aux yeux de beaucoup d’observateurs, le vrai panafricanisme.

Les Présidents arrivés au pouvoir de manière démocratique, à l’instar de Bassirou Diomaye Faye, Patrice Talon, Tinubu, se différencient des putschistes par le renforcement des liens de coopération au lieu de saboter des années d’effort de construction de l’intérieur

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