Au Cameroun, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) fête ses 40 ans cette année. Une célébration qui coïncide avec l’élection présidentielle prévue en octobre. Paul Biya, président depuis 43 ans et figure historique du parti, est pressenti comme son candidat statutaire, bien que sa décision officielle reste attendue.
Créé en 1985 à Bamenda, dans le Nord-Ouest anglophone, le RDPC a émergé des cendres de l’Union Nationale Camerounaise (UNC), l’ancien parti unique. Paul Biya, alors au pouvoir depuis trois ans, a fondé le RDPC après avoir surmonté deux crises politiques majeures : le différend avec Ahmadou Ahidjo, son prédécesseur et mentor, qui tentait de conserver une influence, et une tentative de coup d’État en 1984.
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Avec le retour au multipartisme en 1992, le RDPC a dû s’adapter à une compétition politique accrue. Lors des premières élections législatives et municipales pluralistes, l’opposition, portée par des aspirations au changement, a gagné du terrain. Pour conserver sa majorité parlementaire, le RDPC a dû conclure des alliances stratégiques, notamment avec le Mouvement pour la Défense de la République (MDR).
La même année, Paul Biya a remporté de justesse la première élection présidentielle multipartite face à Ni John Fru Ndi du Social Democratic Front (SDF), dans un climat politique tendu. Depuis lors, le RDPC a consolidé son hégémonie en reconquérant la majorité des institutions nationales.
Aujourd’hui, le RDPC demeure une machine politique puissante, prête à soutenir son leader historique ou un successeur désigné, alors que le Cameroun se prépare pour une élection présidentielle qui pourrait redéfinir son avenir politique.
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