Le Burkina Faso est au cœur d’une vive controverse alors que le régime militaire dirigé par Ibrahim Traoré envisage de réintroduire la peine de mort dans le code pénal.
Ce projet, porté par le ministre de la Justice Rodrigue Bayala, marque un tournant inattendu près de six ans après l’abolition de cette peine en 2018.
En effet, les autorités justifient cette initiative par des raisons sécuritaires, mais le débat divise l’opinion publique et suscite des inquiétudes à l’international.
Selon Rodrigue Bayala, cette mesure s’inscrit dans la volonté du président Ibrahim Traoré de renforcer le système judiciaire face aux défis sécuritaires majeurs que traverse le Burkina Faso.
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D’après les amateurs de la politique burkinabè, ce projet, soumis à l’approbation de l’Assemblée législative de transition (ALT), pourrait transformer la philosophie pénale du pays, qui s’était orientée vers l’abolition de la peine capitale.
Pour ses partisans, rétablir la peine de mort constituerait une réponse ferme aux actes criminels, notamment dans un contexte où le pays est confronté à une recrudescence des attaques terroristes.
Toutefois, cette possible réinstauration inquiète les opposants, appuyés par des organisations internationales telles qu’Amnesty International, qui dénoncent un recul des droits humains.
Par ailleurs, Amnesty a également alerté sur l’augmentation des condamnations à mort en Afrique subsaharienne. Daprès l’organisation de défense des droit de l’Homme, les exécutions dans la région se sont multipliées par trois en 2023.
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