Le climat politique au Burkina Faso connaît une nouvelle période de turbulences avec les révélations entourant Paul-Henri Damiba, ancien dirigeant du pays, actuellement réfugié à Lomé, au Togo.
Accusé de comploter contre le régime en place, Damiba est au cœur de négociations entre le gouvernement burkinabè et les autorités togolaises en vue de son extradition vers Ouagadougou.
Le 5 octobre 2024, lors d’une allocution à la radio nationale, le président de la Transition, Ibrahim Traoré, a confirmé que son gouvernement est engagé dans des discussions avec Lomé.
Cette initiative survient à la suite de graves accusations selon lesquelles Damiba aurait orchestré un plan de déstabilisation impliquant des groupes terroristes. L’objectif présumé de ce complot était d’attaquer plusieurs sites stratégiques au Burkina Faso.
Traoré a également précisé que les autorités togolaises avaient été surprises par les agissements de Damiba, notamment son rôle dans l’attaque de Barsalhogo le 24 août 2024, qui a fait plusieurs victimes.
Damiba, qui avait pris le pouvoir en janvier 2022 après avoir renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, a lui-même été renversé en septembre de la même année par le capitaine Traoré.
Ce dernier accuse aujourd’hui son prédécesseur de tenter de raviver l’instabilité politique dans un pays déjà confronté à de nombreux défis sécuritaires.
Ces développements récents mettent en lumière les tensions persistantes au sein des cercles politiques burkinabè.
La transition vers un régime stable semble toujours fragile, tandis que l’ombre de Damiba continue de planer sur le paysage politique du Burkina Faso.
L’instabilité reste ainsi un problème majeur pour le pays, avec des menaces constantes tant de la part des groupes armés que des rivalités internes.
Views: 1
