jeudi 19 septembre 2024

Burkina Faso : Les paramilitaires russes de la Brigade BEAR se retirent du pays

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Présents depuis le mois de mai à Ouagadougou, les forces paramilitaires de la Brigade BEAR étaient visibles dans le dispositif de protection de plusieurs responsables politiques burkinabés, y compris le chef de la junte, le Capitaine Ibrahim Traoré.

Cependant, après un séjour d’environ trois mois, plusieurs sources médiatiques rapportent que les membres de la Brigade BEAR, composée d’environ 200 à 300 combattants russes, vont se retirer du Burkina Faso dans les prochains jours.

Officiellement, ces paramilitaires retourneront en Russie pour « participer à l’effort de défense contre l’offensive lancée par l’armée ukrainienne le 6 août dans la région de Koursk ».

Ce retrait a été confirmé le 22 août par le commandant de la Brigade BEAR, connu sous le sobriquet de « Jedi », qui a déclaré à notre confrère du journal Le Monde que « lorsque l’ennemi arrive sur notre territoire russe, tous les soldats russes oublient les problèmes internes et s’unissent contre un ennemi commun ».

Cette affirmation a été réitérée le 27 août sur la chaîne Telegram de l’unité, qui a rappelé qu’« en lien avec les événements récents, la brigade retourne en Crimée », où se trouve à Perevalne le quartier général de la Brigade BEAR. « Jedi » a tenu à rassurer que cette décision de retrait n’a « aucun lien avec le ministère russe de la Défense ».

Pour certains observateurs, il existe des liens entre le ministère russe de la Défense et la Brigade BEAR. La visite, en date du 5 avril 2024, du vice-ministre russe de la Défense, Iounous-Bek Evkourov, dans le camp de Perevalne, chargé de la supervision du dispositif militaire russe en Afrique, témoigne du soutien du Kremlin à ce groupe paramilitaire.

Pour mémoire, l’Ukraine a lancé une vaste offensive contre la Russie dans la région de Koursk. De même, au Burkina Faso, les terroristes multiplient les attaques contre l’armée et les civils. Le retrait de ces paramilitaires marque-t-il le début de la fin de la présence des mercenaires russes en Afrique ? Il est trop tôt pour tirer cette conclusion.

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