31 octobre 2014 – 31 octobre 2024. Il y a exactement 10 ans que le régime du président burkinabè Blaise Compaoré s’est effondré après un règne de 27 ans au pouvoir. Votre rédaction revient, en ce jour anniversaire, sur les évènements ayant prévalu à la chute de l’homme en 48 heures.
En effet, Blaise Compaoré n’a pas su entendre, au bon moment, les appels de la rue et les manifestations persistantes de l’opposition et de la société civile contre sa réforme de la Constitution.
Son entêtement a conduit aux évènements du 30 octobre 2014. Il s’agit de la prise d’assaut de l’Assemblée nationale par les manifestants qui ont bravé les jets de gaz lacrymogènes.
Cet épisode marquant de l’incendie de l’Assemblée, où devait se voter l’article 37 ouvrant la voie à un nouveau mandat pour Blaise Compaoré, a été le déclencheur de son départ. Vingt-quatre heures plus tard, sous la pression populaire, il annonce sa démission.
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Dans les rues de Ouagadougou, l’euphorie est palpable. Le pouvoir est alors transféré temporairement à une figure inconnue du grand public : le lieutenant-colonel Zida, qui rassure la population en confirmant le ralliement de l’armée.
Depuis ce jour historique du 31 octobre 2014, le Burkina Faso a traversé trois coups d’État, trois attentats et deux élections présidentielles. Le départ de Blaise Compaoré avait suscité des espoirs de justice, notamment pour des affaires marquantes, comme celle de l’assassinat de Thomas Sankara.
En l’absence de Blaise Compaoré, réfugié en Côte d’Ivoire, un procès aboutira à sa condamnation par contumace à la perpétuité, tout comme celle de son ancien chef d’état-major, Gilbert Diendéré.
Aujourd’hui, les acteurs de la société civile, autrefois moteurs de la chute de Compaoré, sont muselés, tandis que l’ancien président, devenu citoyen ivoirien, réside désormais à Abidjan.
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