mercredi 2 avril 2025

Burkina Faso : des journalistes et activistes sur la liste des terroristes recherchés

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Les autorités burkinabè ont publié ce mardi 1er avril 2025 une liste de 32 personnes « recherchées pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Ces individus sont principalement des chefs jihadistes, mais la liste comprend également des journalistes et des activistes.

Parmi les personnes recherchées figurent plusieurs figures de proue du jihadisme au Burkina Faso.

En tête de liste se trouve Jafar Dicko, chef du groupe jihadiste Ansarul Islam, groupe lié à Al-Qaïda. Âgé de 50 ans, il a pris la tête de l’organisation après la mort de son frère, Malam Dicko, en 2017.

D’autres chefs jihadistes, tels que Dicko Hamadoun alias Poulkotou, Bolly Oumarou Idrissa alias Oumi, et Dicko Hamadou Abou, sont également mentionnés. Certains de ces individus avaient déjà été mis à prix en 2023, avec une récompense de 175 millions de FCFA (environ 265 000 euros).

Cependant, cette fois, des personnalités en dehors du cercle jihadiste sont également visées, notamment des journalistes tels qu’Abdoulaye Barry et Newton Ahmed Barry, l’ancien président de la commission électorale.

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Ces derniers avaient été accusés en septembre 2024 de faire partie d’un projet visant à déstabiliser le gouvernement, aux côtés d’anciens militaires et de groupes jihadistes. Parmi les autres noms de la liste figurent Diallo Ahmed Aziz, l’ex-maire de Dori, et le lieutenant-colonel Djassanou Ouoba Roméo, ancien commandant des forces spéciales, tous deux soupçonnés de conspirer contre le régime.

La liste comprend également cinq lanceurs d’alertes et cyberactivistes exilés, connus pour leurs critiques de la junte militaire. Naïm Touré, Ouédraogo Aminata, Coulibaly Oumar, Maixent Somé et Barry Al Hassane sont désormais activement recherchés.

Cette décision de la junte burkinabè alimente les craintes de répression accrue, notamment contre les voix critiques et les activistes, dans un climat où les libertés d’expression semblent de plus en plus étouffées.

Parallèlement, de nombreux cas d’enlèvements ont été rapportés depuis la prise du pouvoir par les militaires.

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