Au Bénin, le président Patrice Talon envisage de réajuster la réforme sur l’avancement des grades, mise en place en 2022.
Et pour cause, cette réforme, qui impose un délai de sept ans avant l’accession au rang d’officier supérieur, suscite un profond malaise parmi les cadres militaires. Ainsi, au regard des attaques terroristes au nord du pays, le moral des troupes constitue donc une préoccupation majeure pour l’exécutif.
Depuis plusieurs mois, le sujet fait l’objet de discussions au sein du premier cercle du pouvoir. Une note confidentielle adressée au président en décembre dernier et consultée par Africa Intelligence souligne que cette réforme freine les ambitions des militaires et engendre une frustration grandissante.
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Pour répondre à ces préoccupations, plusieurs hauts gradés participent aux réflexions sur d’éventuelles modifications. Parmi eux, le général de division Fructueux Gbaguidi, chef d’état-major général des armées, le directeur du cabinet militaire Bertin Bada, le ministre délégué à la Défense nationale Fortuné Nouwatin et le colonel Faizou Gomina, commandant de la Garde nationale.
Si l’annulation de la réforme est l’un des scénarios envisagés, Patrice Talon prend le temps d’évaluer toutes les options. Le 27 décembre 2024, il a discrètement réuni ces responsables militaires pour recueillir leurs avis.
La décision finale n’est pas encore arrêtée, mais le sujet reste prioritaire. Les prochains jours seront déterminants pour l’avenir de cette réforme et son impact sur l’armée béninoise.
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