mercredi 2 avril 2025

Bénin : un agent de la Présidence devant la Criet pour blanchiment de capitaux

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Au Bénin, un haut fonctionnaire de la présidence est au cœur d’une affaire judiciaire. Accusé de blanchiment de capitaux et abus de fonction, il a été placé sous mandat de dépôt en février 2025 et a comparu ce lundi devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).

L’affaire, initiée par une plainte de la Garde Républicaine, porte sur des soupçons de corruption et de dysfonctionnements au sein de l’administration.

Le principal mis en cause est le délégué du contrôle financier de la Présidence de la République, accusé d’avoir entravé le bon fonctionnement de la Garde Républicaine en bloquant plusieurs procédures financières essentielles à son approvisionnement. Selon les plaignants, il aurait exigé une commission de 20 % sur les marchés publics attribués aux fournisseurs, retardant ainsi plusieurs contrats.

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Son frère, également poursuivi dans cette affaire, est soupçonné de complicité. Selon des éléments du dossier relayés par Bip FM, le délégué aurait profité de l’approche de la fin du second mandat présidentiel pour maximiser ses gains financiers.

Face aux juges de la Criet, le prévenu a nié en bloc toutes les accusations. A l’en croire, il s’agit d’un complot monté contre lui. « C’est du montage. Ils se sont entendus pour me piéger », a-t-il affirmé. Il a également déclaré qu’il ne pouvait pas signer certains contrats en raison de dysfonctionnements internes et que ses décisions étaient conformes aux procédures administratives en vigueur.

Concernant l’accusation de prélèvement de commissions indues, il s’est défendu en déclarant : « Ce n’est pas moi la PRMP (Personne Responsable des Marchés Publics). Je n’ai aucun contact direct avec les prestataires ».

L’un des éléments à charge est un message dans lequel il aurait explicitement demandé 20 % à un interlocuteur. En réponse, il a tenté de minimiser la portée de ce message, le qualifiant de simple plaisanterie échangée avec une connaissance.

L’affaire a été renvoyée au 28 avril 2025 pour la suite des débats.

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