Les travailleuses de sexe exerçant au Bénin, ont donné de la voix. Leur sortie sous anonymat fait suite aux arrestations policières dont elles font l’objet depuis le début du mois de septembre 2024.
Selon la police républicaine, la traque lancée contre les tenantes de cette activité dans la ville de Cotonou et ses environs, vise deux objectifs : lutter contre le racolage et protéger les valeurs morales et garantir le respect des normes éthiques.
Cette opération a déjà permis d’appréhender plus d’une cinquantaine de travailleuses de sexe à Cotonou et dans d’autres villes du Bénin. Et la police républicaine compte aller au bout en débusquant, par la même occasion, les proxénètes.
Mais la chose est durement ressentie par les concernées. Parmi elles, une Camerounaise de 27 ans, résidant au Bénin.
“C’est grâce à ce travail que nous nourrissons nos familles et payons l’auberge où nous séjournons. Ce n’est pas facile. S’ils pouvaient au moins nous aider à trouver un emploi ou un autre moyen de subsistance, ce serait plus simple pour nous.
Ce travail nous permet de survivre et de soutenir nos familles. Je suis orpheline, je n’ai pas eu la chance d’aller à l’école. Nous demandons pardon aux policiers de nous laisser continuer”, a-t-elle déclaré au micro de Bip Radio.
Propos confirmé par une autre, originaire du Ghana en ces mots : “Nous prions les autorités de nous laisser travailler. Nous nous débrouillons ici.
Si nous étions à l’abri du besoin, nous ne nous adonnerions pas à cette activité. C’est pour subvenir à nos besoins que nous faisons ce travail, donc nous supplions les policiers de nous permettre de continuer.”
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