Après avoir mouillé au large de Cotonou le 16 août 2024, le tanker libérien Aura M a quitté hier, 20 août 2024, après avoir chargé un million de barils de pétrole brut nigérien au port de Sèmè-Podji. L’exportation de cette cargaison, destinée à la Chine, illustre l’engagement du Président Patrice Talon et de son gouvernement en faveur d’une normalisation totale des relations de coopération entre le Bénin et le Niger.
L’arrivée du pétrolier dans les eaux béninoises la semaine dernière a ravivé l’espoir parmi les transporteurs, transitaires, et acteurs du secteur de l’import/export des deux pays. Tous espèrent que le Niger rouvrira sa frontière en réponse à la décision du Bénin de permettre le chargement du pétrole.
À cet égard, le Général Tiani, qui a reconnu que le Bénin n’abrite pas de « bases militaires françaises », devra privilégier les considérations économiques plutôt que de s’enfermer dans un discours de « souverainisme ». En effet, l’exploitation du pétrole rapporte environ 26 milliards de FCFA au Niger, et pour bénéficier de cette manne, la coopération avec son voisin du sud est indispensable.
De plus, bien que l’opinion publique ne soit pas informée des décisions prises par les deux parties lors des discussions de juillet à Cotonou, il est important de noter que le Bénin s’était engagé à livrer au Niger les véhicules militaires bloqués au port de Cotonou après le coup d’État du 26 juillet 2023. Il appartient désormais au Niger de lever le blocus de sa frontière pour rétablir la coopération économique. Les influences géopolitiques joueront-elles un rôle dans les décisions du Niger ?
Affaire à suivre…
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