Le processus de reversement des Aspirants au métier de l’enseignant (AME) progresse comme prévu. Le directeur général du budget, Rodrigue Chaou, a annoncé, lors d’une conférence de presse le vendredi 27 décembre 2024 au ministère de l’Économie et des Finances, les critères de sélection pour la première vague de reversement des AME.
Les propositions révisées pour ce reversement prennent en compte quatre critères principaux, avec une attention particulière à l’équité, a précisé le directeur général du budget.
Le premier critère repose sur l’âge. Il a souligné qu’il est préférable de privilégier les AME proches de la retraite. Le deuxième critère concerne la notation.
Selon Rodrigue Chaou, tous les AME ont été recrutés à la suite d’un examen, et ceux ayant obtenu les meilleures moyennes seront donc sélectionnés en priorité. Le troisième critère porte sur le diplôme. Les AME titulaires de diplômes professionnels seront également priorisés.
Il a rappelé que certains AME proviennent des Écoles normales supérieures et possèdent des diplômes professionnels, les rendant particulièrement qualifiés pour l’enseignement. Le directeur général a également assuré que le processus sera mené de manière à ce que tous les AME puissent bénéficier des mesures qui seront mises en place.
Enfin, le quatrième critère, le plus fondamental pour le reversement des Aspirants aux métiers d’enseignant repose sur le principe d’avoir cumulé un certain nombre de contrats successifs sans interruption de service.
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Par ailleurs, Rodrigue Chaou a expliqué les raisons du retard du reversement, en précisant que le gouvernement a opté pour une décision forte afin que 31 270 candidats, puissent bénéficier des mesures d’accompagnement.
Initialement, le reversement de la première promotion d’AME était prévu pour concerner 3000 candidats. Toutefois, les implications financières de cette décision, couplées avec les mesures de revalorisation des fonctionnaires, ont conduit le gouvernement à revoir sa position.
Le reversement des 3000 enseignants aspirants aurait coûté 5,2 milliards de FCFA à l’État béninois. Parallèlement, une étude sur les coûts de huit nouvelles mesures pour les 31 270 AME a révélé une dépense totale de 13,4 milliards de FCFA.
Face à ces coûts, le gouvernement a choisi de satisfaire l’ensemble des AME, plutôt que de se limiter à la première vague de 3000 candidats. Le processus a ainsi été lancé pour permettre à la première cohorte d’AME d’être reversée.
Le directeur général du budget a également indiqué que les dépenses liées aux AME, depuis la première promotion en 2019 jusqu’au 27 décembre 2024, s’élèvent à près de 120 milliards de FCFA.
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