Au Bénin, les efforts du gouvernement de Patrice Talon pour contrer le terrorisme dans le nord du pays ont fait l’objet d’une évaluation minutieuse par des députés de la commission Défense et sécurité de l’Assemblée Nationale.
Ce mercredi 30 octobre, les élus de la majorité et de l’opposition ont conclu une mission d’évaluation, visant à examiner l’efficacité des mesures de sécurité dans les zones sensibles en proie à des attaques armées.
La délégation s’est rendue dans des localités clés telles que Banikoara, Kaobagou, Guimbagou, Matéri, Malanville, Porga, et Koalou/Kourou.
Pendant quatre jours, sous escorte et équipés de casques et de gilets pare-balles, les députés ont inspecté le dispositif du plan Mirador, déployé pour renforcer la sécurité dans ces zones.
Un front politique uni
À l’issue de cette tournée, le Président de la commission Défense et sécurité, Abdoulaye Gounou, a salué les efforts de riposte et d’organisation mis en place par le Bénin.
« En termes d’effectifs, d’équipements, de plan de riposte et d’organisation, nous avons tous unanimement reconnu les avancées du dispositif. Pas une seule voix discordante », a-t-il déclaré.
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Constant Nahum, député du parti d’opposition Les Démocrates, a abondé dans le même sens : « Quand il y a le feu à la maison, il n’y a pas d’opposants. Nous veillons aux intérêts du peuple, et la riposte béninoise est percutante. »
Selon lui, les attaques ont cessé pour l’instant, même si le niveau d’alerte reste au plus haut.
Une stratégie efficace face à une menace persistante
La dernière attaque, qui remonte au 4 octobre 2024 à Gorou et a fait huit victimes civiles, semble avoir marqué un tournant.
Abdoulaye Gounou estime que le plan Mirador « permet de contenir et repousser les assaillants. Aujourd’hui, ils se limitent aux embuscades et aux engins piégés. »
Les députés ont également observé des positions désertées par les groupes terroristes et le retour de certaines populations dans leurs villages.
Cependant, des zones comme Koalou/Kourou, à la frontière avec le Burkina Faso, restent sous forte tension. « C’est une zone morte, un état de guerre permanent où seuls nos soldats sont présents », confie Abdoulaye Gounou.
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