Lors de la conférence de presse tenue ce jour au ministère de l’Économie et des Finances, les directeurs généraux des Impôts, du Budget et de l’Économie ont rappelé l’importance des mesures sociales mises en œuvre par le gouvernement. Parmi celles-ci, le Programme alimentaire scolaire a été mis en avant comme un exemple de réforme réussie, alliant optimisation des ressources publiques et impact social durable.
Une gestion optimisée des ressources publiques
Le point de départ de cette transformation remonte à 2016. Une analyse approfondie des dépenses d’évacuation sanitaire à l’étranger a révélé un potentiel d’optimisation important. Grâce à une gestion plus efficace, ces dépenses sont passées de 17 milliards FCFA en moyenne annuelle à seulement 2 milliards FCFA. Cette économie a été réorientée vers le financement des cantines scolaires, sans augmentation des impôts ni des taxes.
Sous la supervision initiale du Programme alimentaire mondial (PAM), puis de l’Agence nationale de l’alimentation et de la nutrition, le budget des cantines scolaires a bondi de 800 millions FCFA à 15 milliards en 2017. Aujourd’hui, l’État consacre 28 milliards FCFA par an à ce programme, avec pour objectif une couverture universelle dès la rentrée scolaire 2025/2026.
Des résultats impressionnants
Les chiffres présentés lors de la conférence confirment les avancées réalisées :
• 1 374 955 écoliers bénéficient aujourd’hui des cantines scolaires.
• 5 709 écoles sont couvertes, dont 2 073 disposent d’un point d’eau potable.
• En zone rurale, le taux de couverture atteint 95 %, contre 80 % au niveau national.
• 20 705 cuisiniers, majoritairement des femmes, sont rémunérés dans le cadre de ce programme.
Ces résultats traduisent une volonté politique affirmée de lier alimentation scolaire et développement communautaire, en créant des emplois tout en améliorant la scolarisation.
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Une répartition nationale équitable
Le programme s’appuie sur trois bureaux régionaux pour une couverture optimale :
1. Cotonou (Antennes Plateau, Ouémé, Atlantique, Littoral) : 1386 écoles.
2. Bohicon (Antennes Mono, Couffo, Zou, Collines) : 2015 écoles.
3. Parakou (Antennes Atacora, Donga, Borgou, Alibori) : 2308 écoles.
Objectifs pour 2025
Avec une prévision budgétaire de 29,1 milliards FCFA, le gouvernement vise une couverture de 100 % en milieu rural. Cette ambition, soutenue par des réformes efficaces et des gains budgétaires, place le Bénin parmi les modèles mondiaux en matière d’alimentation scolaire.
Un modèle salué
En conclusion de la conférence, les directeurs généraux des Impôts, du Budget et de l’Économie ont souligné l’impact transversal de cette mesure, qui illustre une gestion optimale des finances publiques au service des priorités sociales. Le Programme alimentaire scolaire est désormais un levier clé de transformation économique et sociale, qui inspire au-delà des frontières béninoises.
“Investir dans l’avenir de nos enfants, c’est garantir un avenir meilleur pour notre nation.”
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