Steve Amoussou, plus connu sous le surnom de « Frère Hounvi », est attendu ce lundi 27 janvier 2025 devant le juge de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
Cette audience fait suite au report de son procès lors de la précédente session. Accusé de « harcèlement par voie électronique », « publication de fausses nouvelles » et « provocation directe à la rébellion », le prévenu continue de clamer son innocence.
L’affaire remonte à août 2024, lorsque Steve Amoussou a été appréhendé à Lomé, au Togo, dans des conditions qualifiées d’illégales. Lors de sa première comparution à la CRIET, l’opposant politique présumé a nié les charges portées contre lui et a rejeté son association avec « Frère Hounvi », un activiste politique béninois.
Le prévenu a également saisi la justice pour dénoncer son enlèvement. Selon lui, les agents responsables de son arrestation l’ont maltraité, une situation qu’il a décrite comme « le stade suprême de la sorcellerie ».
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La CRIET a reconnu l’illégalité de cette arrestation et a condamné les auteurs à 24 mois de prison, dont 12 fermes, tout en octroyant à Steve Amoussou une indemnisation de 5 millions de FCFA à titre de dommages et intérêts.
Malgré cette condamnation, les avocats de Steve Amoussou, un collège de six juristes mené par Maîtres Aboubacar Baparapé et Magloire Yansunnu, ont dénoncé les conditions de la procédure judiciaire contre leur client. Ils ont donc sur la base de son arrestation illégale, demandé sa libération.
Cependant, la Cour constitutionnelle, saisie sur cette question, a déclaré leur recours irrecevable. Elle a ordonné la poursuite du procès devant la CRIET, qui se tiendra ce lundi.
L’audience de ce lundi s’annonce cruciale, tant pour le prévenu que pour ses défenseurs. Les regards restent donc tournés vers la CRIET pour la suite de ce dossier aux multiples ramifications.
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