Ferolle Akueson et Romeo de Montaguere, présumés collaborateurs de Steve Amoussou, alias Frère Hounvi, ont comparu devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) le lundi 7 octobre 2024.
Ils sont accusés d’escroquerie via internet par le parquet spécial de la Cour, dans le cadre d’une affaire de cybercriminalité qui remonte à plusieurs mois.
Les preuves présentées à l’audience reposent principalement sur des extraits de leurs téléphones, montrant des échanges supposés incriminants, selon les autorités.
Ces discussions auraient révélé des activités en ligne suspectes, liées à la cybercriminalité, comme l’a expliqué l’accusation.
Négation des faits par les prévenus
Face à ces accusations, Ferolle Akueson et Romeo de Montaguere ont rejeté les faits. Ferolle Akueson s’est présenté comme programmeur, tandis que Romeo de Montaguere a déclaré être photographe.
Ce dernier a expliqué à la Cour que les informations extraites de son téléphone faisaient partie d’une enquête personnelle qu’il menait sur la cybercriminalité pour un projet de sensibilisation et d’éducation.
Il a affirmé que ces recherches devaient servir de base à une réalisation audiovisuelle destinée à informer le public sur les dangers de la cybercriminalité, avant d’entamer une formation dans le domaine de la réalisation. « Je me suis mis dans la peau d’un cybercriminel sans l’être », a-t-il précisé devant les juges.
Des accusations allégées, mais l’incertitude demeure
Les deux prévenus ont été exonérés des accusations de harcèlement via un système informatique, initialement imputées à Steve Amoussou, alias Frère Hounvi. Toutefois, ils restent inculpés pour les faits d’escroquerie sur internet.
Leur avocat, maître Aboubacar Baparapé, a réclamé la mise en liberté provisoire de ses clients, arguant que le parquet spécial ne disposait pas de preuves suffisantes pour les inculper. Il a ainsi plaidé pour qu’ils puissent comparaître libres durant la suite de la procédure.
Le ministère public oppose une fin de non-recevoir
Cependant, le ministère public s’est opposé à cette demande. Le substitut du procureur a souligné les zones d’ombre persistantes dans le dossier, insistant sur le fait que les éléments fournis ne permettaient pas encore d’accorder une liberté provisoire aux accusés. Il a requis le rejet de cette demande.
Décision renvoyée au 11 novembre 2024
La Cour a décidé de reporter son verdict sur la mise en liberté provisoire au 11 novembre 2024. De plus, elle a convoqué les experts du Centre national d’investigation du numérique (CNIN) pour fournir des éclaircissements supplémentaires sur les éléments techniques en cause.
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