En Afrique, le chômage des jeunes reste l’un des défis majeurs auxquels les gouvernements sont confrontés. Bien que le continent regorge de ressources naturelles et dispose d’une population jeune en pleine expansion, les taux de chômage dans cette tranche d’âge atteignent des niveaux préoccupants.
D’après la Banque africaine de développement (BAD), la population jeune africaine, qui devrait doubler pour dépasser 830 millions d’ici 2050, est en grande partie touchée par le chômage.
Un récent rapport de l’institution révèle qu’un tiers des 420 millions de jeunes africains âgés de 15 à 35 ans sont sans emploi ou découragés, tandis qu’un autre tiers exerce des emplois précaires. Seule une minorité d’environ 1/6 bénéficie d’un emploi salarié.
Ce phénomène s’explique par divers facteurs économiques, sociaux et structurels, notamment l’inadéquation entre les formations dispensées et les besoins du marché du travail.
Et pour cause, de nombreux établissements d’enseignement se concentrent davantage sur la théorie que sur les compétences pratiques. Ce qui crée un décalage qui handicape l’insertion professionnelle.
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Selon le professeur Stephen Onyeiwu, ce déficit de compétences limite même les perspectives migratoires des jeunes Africains. « Environ 80 % de la migration de main-d’œuvre en Afrique est intra-régionale, impliquant principalement des travailleurs non qualifiés », a-t-il expliqué dans un article pour The Conversation.
Les pays qui affichent un fort taux de chômage
L’Afrique du Sud et l’Angola affichent des taux de chômage des jeunes supérieurs à 50 %, tandis que des pays comme le Maroc et l’Éthiopie présentent des niveaux modérés. À l’autre extrémité du spectre, le Nigeria et le Rwanda ont des taux relativement faibles.
À l’échelle régionale, selon l’Organisation internationale du travail (OIT), l’Afrique australe enregistre un taux de chômage des jeunes de 47,5 %, bien au-dessus de la moyenne continentale. En revanche, l’Afrique de l’Ouest reste la région la moins touchée, avec un taux de 5 %.
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