Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a, dans le but de remédier aux problèmes identifiés au sein de l’Agence de sécurité de l’État (SSA), promulgué une législation majeure pour réorganiser les services de renseignement du pays.
En effet, en signant la loi modifiant les textes sur le renseignement, le chef de l’Etat sud-africain lance une nouvelle ère de réforme avec la création de deux entités distinctes.
La loi dissout l’ancienne SSA et instaure deux nouvelles agences à savoir : le Service de renseignement extérieur (FIS), chargé de recueillir des informations à l’étranger sur les menaces et opportunités, et l’Agence de renseignement intérieur (DIA), responsable du contre-espionnage et de la collecte d’informations nationales pour assurer la sécurité intérieure.
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Cette réorganisation fait suite aux recommandations du Panel présidentiel sur la SSA de 2018 et de la Commission Zondo, qui avaient révélé des dérives de gestion, notamment des cas de corruption et de mauvaise gouvernance au sein de l’agence.
La réforme prévoit également la réouverture de l’Académie nationale du renseignement et de son institut de formation, visant à renforcer les capacités des services de renseignement.
Par ailleurs, la loi impose un cadre strict pour l’interception des communications, avec un contrôle judiciaire afin de protéger les droits à la vie privée des citoyens.
Enfin, elle renforce la supervision des services de renseignement par le Parlement, notamment sur les aspects financiers et administratifs, et accorde plus d’autonomie aux instances de contrôle, telles que l’Inspecteur général du renseignement.
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