samedi 23 novembre 2024

Affaire Rémy Gnambakpo : deux ans de prison avec sursis requis contre l’activiste

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Lundi 14 octobre 2024, l’activiste politique Rémy Gnambakpo s’est présenté une nouvelle fois devant le juge dans le cadre de la procédure judiciaire initiée contre lui. L’homme, connu pour ses positions critiques à l’égard du pouvoir béninois, fait face à plusieurs chefs d’accusation, dont « harcèlement par le biais d’un système électronique » et « incitation à l’insurrection ».

Contexte de l’affaire

Arrêté le 20 avril 2024, Rémy Gnambakpo avait été présenté quelques jours plus tard au procureur spécial près de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).

Bien qu’il ait été libéré après cette première comparution, la procédure a continué. Gnambakpo est poursuivi pour avoir, selon l’accusation, utilisé des supports numériques pour harceler et diffuser des appels à la violence.

Les faits qui lui sont reprochés se sont notamment appuyés sur un enregistrement audio, largement diffusé sur les réseaux sociaux, dans lequel l’activiste reprend des écrits d’un journal en langue fon, attaquant directement Me Joseph Djogbénou, président du parti Union Progressiste le Renouveau. D’autres enregistrements révèlent qu’il aurait également incité la population à se soulever contre les agents de la police républicaine.

Requête du ministère public

Lors de l’audience du 14 octobre, le ministère public, représenté par le procureur Armand Hounguè, a requis une peine de deux ans de prison avec sursis à l’encontre de Rémy Gnambakpo.

Ce dernier, figure emblématique de l’opposition, est également accusé de « publication de fausses nouvelles ». Cette nouvelle accusation a été proposée par le ministère public, qui a demandé au juge de requalifier les faits.

Si cette demande est acceptée, l’activiste pourrait se retrouver inculpé pour la diffusion de contenus trompeurs dans le faux journal Aujourd’hui au Bénin et sur la page Facebook Le CQ.

Ce dernier, dirigé par Boniface Akpolou, co-accusé dans l’affaire, est soupçonné d’être l’auteur des publications incriminées.

Un franc symbolique réclamé par Djogbénou

Le procureur a également demandé au tribunal d’ordonner à Rémy Gnambakpo de verser un franc symbolique en réparation du préjudice moral causé à Me Joseph Djogbénou, cible principale des attaques présumées de l’activiste.

Verdict reporté

À l’issue de l’audience, le juge a décidé de reporter le verdict au 25 novembre 2024. Entre-temps, la défense de Rémy Gnambakpo aura l’opportunité de présenter ses arguments face aux nouvelles charges proposées par le ministère public.

Rémy Gnambakpo est connu pour ses prises de position tranchées contre le gouvernement béninois. Proche de l’opposition, il a souvent été à l’avant-garde des critiques visant le pouvoir en place.

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