lundi 7 avril 2025

Affaire Dangnivo : reprise du procès ce mardi 8 avril au TPI de Cotonou, dans l’ombre d’un autre décès troublant

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Après plusieurs jours de suspension, le procès de l’affaire Pierre Urbain Dangnivo reprendra ce mardi 8 avril au Tribunal de Première Instance de Cotonou. Quinze ans après les faits, la justice béninoise tente encore de faire la lumière sur l’un des plus grands mystères politico-judiciaires du pays.

L’homme au cœur du dossier, Codjo Alofa, est accusé d’avoir assassiné Pierre Urbain Dangnivo dans des circonstances obscures. Or, la défense de l’accusé clame son innocence, en s’appuyant sur un fait aussi simple qu’irréfutable : Alofa était déjà en détention à la date du 16 août 2010, soit avant la disparition de Dangnivo, survenue officiellement dans la nuit du 17 au 18 août.

Mais au-delà de cette impossibilité matérielle, une autre piste resurgit aujourd’hui dans les coulisses du procès : celle du décès brutal, en janvier 2011, de Bernadette Sohoudji Agbossou, ancienne ministre et alors directrice du Conseil national des chargeurs du Bénin. Présentée à l’époque comme victime collatérale d’un braquage ciblant un Nigérian, cette version officielle a toujours laissé sceptique une frange de l’opinion.

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Et pour cause : selon plusieurs témoignages relayés discrètement à l’époque, Bernadette Agbossou aurait affirmé avoir vu Dangnivo vivant au Palais de la République quelques heures avant sa supposée disparition. Une information jamais officiellement confirmée, mais dont la coïncidence avec son décès brutal (survenu en plein jour, dans des conditions jamais totalement élucidées) interroge. Était-ce un malheureux hasard ? Ou le silence de l’ancienne ministre est-il devenu trop encombrant pour certains cercles du pouvoir d’alors ?

La reprise du procès, ce mardi, s’annonce donc cruciale. La défense demande l’acquittement pur et simple d’Alofa, victime d’un enfermement arbitraire de plus de 15 ans. Mais plus encore, l’audience pourrait relancer les interrogations sur l’implication directe ou indirecte d’anciens dignitaires du régime Yayi, dans ce dossier devenu un gouffre à vérités.

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