Au Bénin, huit ans après sa démission du premier gouvernement de Patrice Talon, Candide Azannaï s’est exprimé sur l’affaire Dangnivo, un dossier qui avait ébranlé le régime de Boni Yayi. Ancien porte-parole du gouvernement à l’époque des faits, il affirme n’avoir eu aucune connaissance de cette affaire qui hante encore les esprits au pays.
Lors d’un entretien spécial, l’ancien ministre de l’Industrie a insisté sur son absence d’implication et de renseignements sur la disparition d’Urbain Dangnivo, haut cadre de l’administration financière. « Je n’en connais rien. Je ne suis pas juge, je ne suis pas enquêteur, je ne suis pas officier de police judiciaire », a-t-il martelé.
Candide Azannaï souligne qu’il portait la parole du gouvernement et non celle de Boni Yayi. Il précise que les déclarations officielles qu’il relayait étaient signées au nom de l’exécutif, ce qui, selon lui, ne lui conférait aucune responsabilité sur le fond des affaires traitées.
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Pourtant, Urbain Dangnivo n’était pas un inconnu pour lui. L’ancien ministre confie avoir grandi dans le même quartier que le disparu, établissant ainsi un lien personnel avec cette affaire qui secoue le pays depuis près de 15 ans.
L’affaire Dangnivo est l’un des mystères judiciaires les plus médiatisés du Bénin. Disparu le 17 août 2010, l’homme n’a jamais été retrouvé vivant. Un corps, supposé être le sien, avait été découvert au domicile d’un féticheur, principal accusé dans ce dossier. Cependant, la famille de Dangnivo a toujours contesté l’authenticité des restes retrouvés et continue d’espérer son retour.
Le tribunal a rouvert l’affaire, mais, à ce jour, aucun élément concret n’a permis d’élucider les circonstances exactes de cette disparition. Candide Azannaï, pour sa part, se tient à distance du dossier. Il affirme n’avoir jamais été informé de près ou de loin sur ce drame qui demeure une énigme judiciaire au Bénin.
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