Ah, le Bénin politique, ce théâtre d’ombres et de masques ! Alors qu’on croyait Adrien Houngbédji définitivement rangé dans les archives de l’Union Progressiste-Le Renouveau (UP-R), voilà que le PRD, officiellement défunt, refait surface, tel un zombie politique sorti de sa tombe. Ce week-end, des affiches et documents flambant neufs, arborant fièrement le logo jaune et vert du PRD, ont fleuri sur les réseaux sociaux et dans certains coins stratégiques du pays.
Le Parti du Renouveau Démocratique (PRD), mort sur le papier depuis la fusion avec l’UP-R en 2022, serait-il en pleine résurrection clandestine ? À ce rythme, il ne manquerait plus qu’une cérémonie de baptême politique pour officialiser son retour, avec Adrien Houngbédji en grand prêtre de l’opportunisme.
La résurrection préméditée
Soyons sérieux : ce n’est ni une coïncidence ni une maladresse. Non, cette apparition du PRD, c’est de la haute couture politique, cousue de fil blanc. Qui peut croire qu’un homme aussi méticuleux qu’Adrien Houngbédji puisse laisser passer un tel “incident” ? Personne. La stratégie est claire : raviver la flamme PRD, mobiliser les nostalgiques et préparer le terrain pour 2026.
Ce n’est pas une résurrection improvisée, mais un acte prémédité depuis 2022, dès le jour où Houngbédji a signé les statuts de l’UP-R sans les lire (du moins, c’est ce qu’il prétendait). Il savait déjà qu’il garderait une carte dans sa manche, attendant le bon moment pour la jouer. Le retour des symboles du PRD, c’est un ballon d’essai : on teste les réactions, on jauge les soutiens, et on prépare le coup d’après.
Un coup de bluff magistral
Ressusciter un parti officiellement dissous, c’est une performance politique digne d’un prestidigitateur de Las Vegas. Adrien Houngbédji nous fait le coup du magicien : “Regardez bien, le PRD a disparu… Et hop ! Le voilà de retour !” Mais à force de jouer avec les symboles, il risque de se brûler.
Car la réforme du système partisan ne tolère pas les doubles jeux. Le PRD, juridiquement, n’existe plus. Faire campagne sous ses couleurs serait une violation flagrante de la loi, un défi ouvert lancé à la réforme que Houngbédji a pourtant soutenue… avant de la renier en catimini.
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La tactique de la confusion
Le véritable objectif ici est de créer la confusion. Mélanger les genres, brouiller les pistes, faire croire aux militants que le PRD n’a jamais disparu. C’est du Houngbédji dans toute sa splendeur : utiliser le passé pour parasiter le présent, se poser en victime trahie et espérer rallier les mécontents.
Mais le problème avec ce genre de stratégie, c’est que le public d’aujourd’hui est plus averti. Le militant de 2025 n’est plus celui des années 90. Il a accès à l’information, il connaît les lois, et il comprend les enjeux. La nostalgie ne suffira pas à masquer l’improvisation.
Le dernier baroud ?
Alors, Adrien Houngbédji, est-ce là votre dernier baroud d’honneur ou une énième tentative de retour par la petite porte ? Si c’est un test, il a au moins le mérite de la créativité. Mais gare au retour de bâton.
Parce que Patrice Talon et l’Union Progressiste-Le Renouveau ne sont pas connus pour leur indulgence envers les dissidences masquées. Et si Houngbédji pense pouvoir relancer son ancien parti dans l’ombre, il pourrait bien se heurter à une fin de non-recevoir… et à la rigueur de la loi.
Le rideau tombe… ou pas ?
Maître Houngbédji, à force de trop jouer les funambules, vous risquez la chute. Le Bénin d’aujourd’hui a besoin de bâtisseurs, pas de marchands d’illusions. Mais rassurez-vous, si jamais vous souhaitez vraiment ressusciter le PRD, on vous recommande une petite messe en plein air. Et pourquoi pas un slogan de circonstance : “PRD : Ni mort, ni vivant… mais toujours là !”
En attendant, la jeunesse béninoise regarde, amusée mais vigilante. Soyez certain d’une chose : les temps ont changé. Et les vieilles recettes ne fonctionnent plus.
Chroniques grinçantes, Vérité éclatante.
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