Sénégal : le livre d’une écrivaine fait jaser

Le livre de l’historienne française Séverine Awenengo Dalberto, « L’idée de la Casamance autonome. Possibles et dettes morales de la situation coloniale au Sénégal », suscite une polémique au pays de la Teranga. La dédicace de l’ouvrage initialement pour prévue le samedi 26 octobre 2024 a été annulée.

En effet, cet ouvrage explore la région de Casamance sous l’angle colonial et interroge l’impact historique de cette période sur les aspirations autonomistes de la région.

Cependant, des critiques au Sénégal estiment que le livre pourrait provoquer des tensions en raison de sa façon de traiter les questions sensibles liées aux aspirations d’autonomie, souvent sujettes à des divergences entre nationalisme sénégalais et identités locales.

Le débat autour du livre est alimenté par des préoccupations politiques et historiques. Certains membres de la société civile et des politiques sénégalais comme l’alliance pour la République (ex-parti au pouvoir).

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En effet, le parti de l’ex président craint que l’ouvrage ne renforce des perceptions de marginalisation ou qu’il ne soutienne indirectement l’idée d’une autonomie pour la Casamance, une région marquée par des décennies de conflits intermittents avec le gouvernement central de Dakar.

D’autres défenseurs de la liberté académique soutiennent néanmoins le droit de l’historienne à explorer ces thèmes controversés. C’est en ce sens que l’universitaire Sénégalais, Ibrahima Thioub affirme : « Les projets d’autonomie ont existé et alimenté des imaginaires un peu partout en Afrique. Ces projets qui ne sont pas advenus ont laissé des traces dans les mémoires et les historiens doivent y travailler ».

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