Le Mali pleure l’un de ses plus grands artistes. Amadou Bagayoko, moitié du duo mythique Amadou & Mariam, est mort ce 4 avril à l’âge de 70 ans à Bamako. L’annonce de son décès a été confirmée par sa famille et les autorités culturelles du pays.
Aveugle, autodidacte, visionnaire, Amadou a marqué des générations de mélomanes avec sa guitare électrique reconnaissable entre mille et ses mélodies fusionnant traditions africaines et modernité.
Avec sa compagne Mariam, rencontrée à l’Institut des jeunes aveugles de Bamako dans les années 70, il a formé un tandem artistique et amoureux devenu célèbre bien au-delà des frontières du continent.
Le duo a pris son envol international à la fin des années 1990, avec l’album Sou Ni Tilé, avant d’atteindre une renommée mondiale avec Dimanche à Bamako, produit par Manu Chao. Leur musique, rythmée, chaleureuse, pleine d’espoir, a séduit un public intergénérationnel et multiculturel.
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Avant cela, Amadou avait fait ses armes dans les grands orchestres maliens, dont celui du Motel de Bamako, aux côtés de figures comme Salif Keïta. Chef d’orchestre, directeur artistique, militant pour l’intégration des personnes aveugles : sa vie fut un engagement permanent.
Sa mort, subite, a provoqué une vive émotion dans le monde musical. « On sera toujours ensemble », a écrit Manu Chao sur les réseaux sociaux. À Bamako, une veillée musicale spontanée a été organisée par des artistes et anonymes venus lui rendre hommage.
Amadou laisse derrière lui une empreinte indélébile. Sa voix, sa guitare et sa complicité légendaire avec Mariam résonneront encore longtemps dans les cœurs et les mémoires.
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