Ce dimanche de Pâques, le pape François, âgé de 88 ans, a offert un bain de foule en papamobile sur la place Saint-Pierre, malgré des signes évidents d’affaiblissement. La voix essoufflée, il s’est vu contraint de déléguer la lecture de son texte à un collaborateur. Moins de 24 heures après, le Vatican annonce la mort du souverain pontife.
Alors que l’Église catholique prépare les funérailles du pape François, prévues sur neuf jours conformément à la Constitution apostolique, le cardinal irlandais Kevin Farrell assurera l’intérim en tant que camerlingue. Le conclave, rassemblant les cardinaux électeurs (dont près de 80 % furent nommés par François) devra élire son successeur dans un délai de 15 à 20 jours.
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Né Jorge Mario Bergoglio le 17 décembre 1936 à Buenos Aires, le pape François reste une figure marquante. Premier souverain pontife d’Amérique latine, issu de l’ordre des Jésuites, il adopte le nom de François en hommage à saint François d’Assise, symbole de pauvreté et d’humilité.
Ordonné prêtre en 1969, puis archevêque de Buenos Aires, il se démarque par une vie empreinte de simplicité, préférant les transports publics aux véhicules officiels. Élu pape en 2013, il surprend par ses gestes modestes, comme porter lui-même ses bagages lors de voyages officiels.
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Durant son pontificat, François s’est affirmé comme le défenseur des sans-voix. Il a plaidé pour les réfugiés, accueilli des migrants au Vatican et dénoncé les tragédies en Méditerranée.
Sur la scène internationale, il s’est illustré en soutenant les négociations de paix en Colombie et en jouant un rôle clé dans le rétablissement des relations entre Cuba et les États-Unis.
Ses voyages l’ont conduit dans 47 pays, dont plusieurs en Afrique, où il a appelé à la paix et à la justice. Plus récemment, il a condamné les violences au Moyen-Orient tout en exprimant sa préoccupation pour les civils.
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François a cherché à réformer l’Église, introduisant des changements tels que la nomination de femmes à des postes clés et la réforme de la Curie. Cependant, il a reconnu lui-même la lenteur des progrès, comparant ce travail à « nettoyer le Sphinx d’Égypte avec une brosse à dents ».
Son pontificat n’a pas été exempt de controverses. Il a été critiqué pour sa gestion des scandales d’abus sexuels dans l’Église et pour son silence durant la dictature militaire argentine.
Affaibli par des problèmes de santé depuis 2021, François a vu ses apparitions publiques se réduire, son message étant souvent relayé par ses collaborateurs. Malgré ses limites, il laisse derrière lui un héritage complexe de réformes audacieuses dans une Église en quête de renouveau.
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