Tiken Jah Fakoly, légende vivante du reggae africain, s’impose comme l’un des plus grands ambassadeurs culturels de la Côte d’Ivoire. Fier de son héritage, il n’a de cesse de hisser le drapeau orange-blanc-vert sur la scène internationale, symbole de son attachement profond à son pays.
« À chaque concert à l’étranger, c’est le drapeau orange-blanc-vert de la Côte d’Ivoire qui flotte. Je fais près de 90 concerts par an pour chaque album, et rien que pour le dernier, j’en ai déjà réalisé 70 », a-t-il confié avant son concert au Palais de la Culture de Treichville, le 12 avril 2025.
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Cependant, ce rayonnement international a eu un coût pour l’artiste. Il a évoqué les conséquences de son engagement politique et social, qui lui ont valu interdictions de séjour et censure. « De 2007 à 2010, j’étais interdit d’entrée au Sénégal. J’ai aussi été expulsé de Kinshasa, où l’on m’a faussement accusé de terrorisme », a-t-il raconté.
Installé aujourd’hui au Mali pour des raisons sécuritaires, Tiken Jah Fakoly ne cache pas son attachement à son pays natal, malgré les défis. « Mon pays me manque souvent, mais je reste fidèle à ma mission : éveiller les consciences à travers le reggae », a-t-il ajouté.
L’artiste regrette toutefois la difficulté de mener des projets en Côte d’Ivoire, citant une forme d’auto-censure des sponsors locaux. Mais pour lui, cela ne fait que renforcer son engagement, à l’image de son modèle, Bob Marley.
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