Le roi Mohammed VI du Maroc a exhorté ses concitoyens à renoncer au sacrifice du mouton pour l’Aïd el-Kebir. Cette demande exceptionnelle est motivée par les graves conséquences d’une sécheresse persistante qui touche le pays depuis sept ans.
En effet, la baisse des précipitations a entraîné une réduction drastique du cheptel, estimée à 38 % en une année. Cette diminution, conjuguée à la flambée des prix, rend difficile l’accès à cette pratique religieuse pour de nombreux foyers.
Et pour cause, le coût élevé du bétail met en difficulté une grande partie de la population, en particulier les ménages modestes.
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En tant que chef spirituel et politique, le roi Mohammed VI a souligné que le maintien du sacrifice dans ce contexte économique et environnemental pourrait aggraver les inégalités. Il a ainsi encouragé les Marocains à privilégier des valeurs de solidarité et de responsabilité collective.
Le sacrifice de l’Aïd el-Kebir, bien que symboliquement important, reste une tradition religieuse et non un devoir absolu. Le roi a rappelé que cette pratique, qualifiée de « sounna », n’est pas un des cinq piliers de l’islam.
Cette précision vise à apaiser les esprits sur la nécessité de suspendre ce rite dans les circonstances actuelles. Par ailleurs, elle fait écho à celle prise en 1996 par son père, le roi Hassan II, lors d’une précédente période de sécheresse.
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