Tiani maîtrise l’art du leurre avec sa stratégie de nuage de fumée
Un soir de décembre, confortablement installé sur son trône improvisé de “sauveur du peuple,” le général Tiani nous gratifie d’un nouveau chapitre de sa grande épopée “Les voisins sont méchants.” Cette fois-ci, le Bénin, la France et le Nigéria seraient les vedettes de son dernier complot imaginaire. Un feuilleton où l’on découvre, entre autres, que Cotonou serait devenu une usine à drones terroristes et que les Français auraient monté un quartier général dans un coin reculé du Nigéria… en partenariat avec une mystérieuse entreprise appelée CANADA. Non, ce n’est pas une blague, c’est du Tiani pur jus.
L’art de la surenchère : des drones à tout va !
Dans le monde selon Tiani, le Bénin aurait non seulement acheté des drones, mais aussi décidé de les distribuer comme des bonbons à Halloween. Ces fameux DJI Matrix – qui, rappelons-le, sont souvent utilisés pour filmer des mariages ou des documentaires – auraient été “reprogrammés” pour espionner, surveiller et, pourquoi pas, livrer des pizzas à Sokoto. Si l’on suit la logique du général, Cotonou est donc un peu comme Gotham City, et X jouerait le rôle de Bruce Wayne en mode financier. Tout cela serait hilarant… si ce n’était pas tragique.
Et la société CANADA dans tout ça ?
Voilà une pépite d’originalité signée Tiani. Une entreprise nommée CANADA, opérant au Nigéria, avec un agenda secret : installer des bases militaires françaises dans des zones déjà infestées de terroristes. On se demande si cette révélation n’est pas le fruit d’une soirée un peu trop arrosée ou d’un mauvais jeu de Scrabble géopolitique. Quoi qu’il en soit, cette société imaginaire a au moins un mérite : elle prouve que Tiani est un conteur hors pair, capable de rivaliser avec les meilleurs scénaristes de science-fiction.
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Machiavel, sors de ce corps !
Le général semble s’être approprié la maxime selon laquelle “plus c’est gros, plus ça passe.” Mais, à force de tirer sur la corde de la désinformation, il finit par en faire un trampoline pour ses opposants. Ses accusations répétées, sans preuve ni logique, ne masquent plus l’évidence : la junte est dépassée. La population nigérienne, confrontée à une insécurité galopante et à une économie en lambeaux, n’a plus besoin d’histoires rocambolesques. Elle veut des solutions, pas des scénarios dignes de Netflix.
La grande traversée des illusions
Pendant que Tiani s’amuse à réécrire la géopolitique régionale, le fleuve Niger continue d’être un mur invisible pour les commerçants et les populations des deux rives. Les frontières fermées symbolisent à elles seules l’échec monumental de ce régime à apporter le moindre souffle d’espoir à son peuple. Mais ne soyons pas trop durs : après tout, il faut bien occuper les soirées télévisées de Télé Sahel.
Mot de la fin
Dans cette comédie des erreurs, une chose est sûre : le général Tiani n’a pas fini de nous surprendre. Entre drones magiques, entreprises fantômes et bases imaginaires, il transforme chaque accusation en un sketch mémorable. Dommage que son public, lui, ne rit plus depuis bien longtemps.
Chroniques grinçantes, Vérité éclatante
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