Le marché du ciment au Tchad traverse une crise sans précédent. En effet, depuis plusieurs semaines, le prix du ciment connaît une forte hausse. Le sac de 50 kg, auparavant vendu entre 8 000 et 8 500 FCFA, s’échange désormais à 12 000 voire 13 000 FCFA.
Cette augmentation, liée à une pénurie, pèse lourdement sur les secteurs de la construction et de l’économie. Selon le ministre du Commerce, cette situation est liée à un problème d’approvisionnement en clinker, une matière première clé, importée via le port de Douala au Cameroun.
Et pour cause, un incident survenu le 17 février 2025 sur la ligne ferroviaire de Camrail a ralenti le transport, perturbant ainsi les livraisons vers le Tchad.
De son côté, dans un communiqué, Camrail a assuré travailler à rétablir rapidement le trafic, tout en minimisant l’impact de l’incident sur l’approvisionnement tchadien. Cependant, les conséquences sur le marché local sont palpables.
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En attendant, pour répondre aux besoins locaux, la Société Nationale de Ciment (SONACIM), créée en 2011, peine à atteindre sa capacité nominale de 200 000 tonnes annuelles. La production insuffisante de SONACIM avait déjà conduit à une crise similaire en 2016.
En parallèle, la Cimenterie de Lamadji (CIMAF), avec une capacité annuelle de 700 000 tonnes, ne parvient pas à stabiliser le marché. La demande nationale, en constante croissance, dépasse les capacités des deux unités de production.
Pour résoudre cette crise, le gouvernement doit explorer des pistes telles que le renforcement des capacités locales, la diversification des sources d’approvisionnement et une meilleure gestion des infrastructures.
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