Le Centre National d’Investigations Numériques (CNIN) tire la sonnette d’alarme. Une nouvelle plateforme suspecte, baptisée SBC, est dans le collimateur des autorités béninoises pour des pratiques assimilées à une escroquerie de type pyramidal.
Un schéma bien rodé
Selon les informations du CNIN, SBC repose sur un modèle de rémunération basé sur le parrainage, un mécanisme typique des systèmes de Ponzi. Ce modèle, déjà observé avec des plateformes frauduleuses comme CameoShell, Candrone ou encore PetronPay, consiste à rémunérer les anciens membres avec les fonds injectés par les nouveaux adhérents. Une mécanique insoutenable qui finit inévitablement par s’effondrer dès que l’afflux de nouveaux investisseurs ralentit.
Dans ce type d’arnaque, les premiers arrivés peuvent parfois récupérer leurs mises – ce qui alimente l’illusion de rentabilité et incite d’autres victimes à se joindre au système. Mais à terme, la grande majorité des participants se retrouve lésée, perdant la totalité de leurs investissements lorsque la plateforme s’effondre ou que ses promoteurs disparaissent avec les fonds collectés.
Les autorités en alerte
Face à la menace grandissante que représente SBC, le CNIN appelle les Béninois à la vigilance et leur recommande de ne pas céder aux promesses de gains faciles. Il rappelle que toute offre financière nécessitant le recrutement de nouveaux membres pour générer des revenus est un signal d’alerte classique d’un schéma de Ponzi.
Des investigations sont en cours pour identifier les responsables locaux de cette plateforme. Le CNIN invite également les victimes de SBC à porter plainte en envoyant un courriel à l’adresse plaintes@cnin.bj et encourage toute personne disposant d’informations utiles à se manifester.
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Le Bénin, un pays engagé contre la cybercriminalité
Ces dernières années, le Bénin a considérablement renforcé son arsenal de lutte contre la cybercriminalité. Grâce à des initiatives gouvernementales et à une coopération accrue avec les instances internationales, le pays est parvenu à réduire de manière significative les activités frauduleuses dans son espace cybernétique.
La mise en place du CNIN, la multiplication des campagnes de sensibilisation et le démantèlement de plusieurs réseaux criminels ont contribué à dissuader les cyberescrocs et à protéger les citoyens contre les arnaques en ligne.
Toutefois, comme le montre l’apparition de plateformes telles que SBC, la menace persiste et évolue constamment. Les autorités béninoises réaffirment donc leur détermination à traquer les acteurs de ces fraudes et à poursuivre leur mission de sécurisation du cyberespace national.
En attendant l’aboutissement des enquêtes, le CNIN insiste sur l’importance d’une vigilance accrue face aux offres trop belles pour être vraies. Car dans le monde des arnaques en ligne, la promesse de richesse rapide cache souvent une ruine certaine.
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