Au Mali, un convoi de civils escorté par l’armée malienne a été la cible d’une attaque d’une violence inouïe ce vendredi 7 février 2025, à 30 kilomètres de Gao, dans le nord-est du pays.
Selon les autorités, l’assaut a coûté la vie à 25 civils, pour la plupart des orpailleurs, et blessé plusieurs autres. Treize blessés ont été pris en charge à l’hôpital de Gao, tandis que quatre assaillants auraient été neutralisés.
Le colonel major Souleymane Dembélé, porte-parole de l’armée malienne, a confirmé que les soldats avaient sécurisé la zone après l’attaque.
Mais pour l’heure, aucune revendication n’a encore été formulée, mais la région est connue pour être le théâtre d’opérations de divers groupes armés, dont des factions djihadistes affiliées à l’État islamique et au JNIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), ainsi que des mouvements séparatistes.
LIRE AUSSI : Sénégal – Mali : vers un renforcement stratégique de la coopération militaire
Rappelons que le Mali est en proie à une insécurité chronique depuis plus d’une décennie. En effet, les groupes armés exploitent l’instabilité politique et la faiblesse des institutions pour intensifier leurs actions violentes.
Bien que la junte militaire au pouvoir depuis 2020 ait promis un retour à l’ordre, la sécurité demeure hors de portée pour une grande partie du pays.
Cette attaque est la plus meurtrière depuis le début de l’année. Elle rappelle également l’urgence de renforcer les capacités de l’État tout en privilégiant le dialogue intercommunautaire et les efforts de développement économique pour endiguer la radicalisation.
La communauté internationale est appelée à intensifier son soutien, notamment par une coopération régionale accrue, afin de freiner la spirale de violence qui menace l’ensemble du Sahel.
Views: 3
