Au Mali, les habitants des villages de Dianké et Filiki, dans la région de Tombouctou, ont été contraints ce mardi 19 février 2025, de quitter leurs foyers sur ordre des jihadistes affiliés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM).
Les assaillants, arrivés en soirée, ont rassemblé la population dans une mosquée pour leur annoncer cet ultimatum, sans fournir de justification claire.
Sous pression, la plupart des villageois se sont installés dans un campement de fortune en brousse ou ont rejoint des localités voisines. Cependant, quelques rares habitants ont choisi de rester malgré les risques. Située dans une zone sous influence du JNIM depuis des années, Dianké devient un théâtre d’incertitudes.
Certaines sources locales avancent que ce déplacement pourrait être lié à des combats imminents, bien que cette hypothèse reste spéculative. Le JNIM, d’ordinaire prolixe sur ses actions, n’a pas communiqué sur cet ultimatum.
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L’armée malienne s’est brièvement rendue sur place, sans s’y établir, avant de retourner à Léré, ville proche mais sous blocus depuis novembre 2024. Le lendemain, les jihadistes sont revenus à Dianké pour réitérer leurs exigences, cette fois encore sans actes violents.
Le silence des autorités locales face à cet événement amplifie les craintes des populations déplacées. Une source militaire affirme que les forces armées, appuyées par des partenaires russes, se tiennent prêtes à intervenir.
Pendant ce temps, les villageois redoutent de se retrouver pris entre deux feux, accusés soit de soutenir les jihadistes, soit d’être des complices des forces armées.
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