Au Mali, une frappe aérienne de l’armée malienne a causé la mort d’au moins une dizaine de personnes, selon des sources locales contactées par RFI. Certaines estimations avancent un bilan plus lourd, avec une vingtaine de victimes.
Les personnes touchées seraient principalement des commerçants et des éleveurs civils qui participaient à une foire hebdomadaire à Ejdeïr.
La frappe, survenue vers 15h30, a détruit trois véhicules stationnés sous un arbre et tué les individus à proximité. Des notabilités locales, des membres du Front de libération de l’Azawad et des observateurs des droits humains ont confirmé que les victimes étaient principalement des civils, venus pour le marché hebdomadaire.
Certains blessés, dans un état grave, ont été transportés en Mauritanie pour recevoir des soins.
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Cependant, la situation reste complexe. Dans cette région où opère le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à al-Qaïda, des habitants rapportent que les jihadistes se mêlent souvent à la population civile, notamment lors des foires pour se ravitailler. « Difficile de savoir qui est qui », confie un habitant.
Dans un communiqué, l’armée malienne affirme avoir visé un « regroupement terroriste » et annonce avoir « neutralisé 11 terroristes ». Elle indique également que cette frappe faisait partie d’une opération plus large contre des bases terroristes dans la région.
Toutefois, les informations des sources locales et des organisations humanitaires contredisent cette version officielle en soulignant la présence majoritaire de civils parmi les victimes.
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