Le Premier Ministre de l’État de la Diaspora africaine, Dr Louis-Georges Tin, a répondu aux questions soulevées par le député Eric Houndété concernant le projet de loi portant attribution de la nationalité béninoise aux Afro-descendants. Cette lettre ouverte, adressée au premier vice-président du parti Les Démocrates et à l’Assemblée nationale, vise à apporter des clarifications importantes sur ce sujet délicat.
Le projet de loi, transmis à l’Assemblée par le Président Talon le 8 mai 2024, vise à accorder la nationalité béninoise aux Afro-descendants qui en feraient la demande, sous réserve qu’ils établissent clairement leur lien avec l’Afrique. Cette décision historique, bien qu’accueillie favorablement par de nombreuses personnes, suscite des interrogations légitimes qui nécessitent des explications détaillées.
Dans sa lettre, le Dr Louis-Georges Tin aborde plusieurs points essentiels soulevés par le député Houndété. Il commence par définir qui sont les Afro-descendants, en s’appuyant sur des résolutions de l’Union Africaine et des Nations Unies. Selon ces textes, la diaspora africaine est constituée de toutes les personnes vivant hors d’Afrique, mais se revendiquant comme étant d’origine africaine, qu’elles soient issues de la migration récente ou de la déportation transatlantique.
En réponse à une question sur le nombre d’Afro-descendants ayant effectué un voyage au Bénin et leur désir d’obtenir la nationalité béninoise, le Dr Tin mentionne l’absence de statistiques précises, mais souligne l’importance économique et culturelle de la diaspora africaine. Il met en lumière les contributions financières significatives de la diaspora au développement de l’Afrique, ainsi que l’impact positif du retour des membres de la diaspora sur le tourisme et l’économie locale, comme cela a été observé lors de « l’année du retour » au Ghana en 2019.
En conclusion, le Dr Louis-Georges Tin exprime le sentiment de restitution ressenti par de nombreux membres de la diaspora à l’idée d’obtenir la nationalité béninoise. Il souligne l’importance symbolique et émotionnelle de cette démarche, qui permettrait à la diaspora de retrouver ses racines et de renouer avec ses origines africaines. Il appelle à l’adoption unanime de ce projet de loi, considérant qu’il s’agit d’un moment historique de retrouvailles pour la famille panafricaine.
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