En Guinée-Bissau, le président Umaro Sissoco Embalo a officiellement annoncé ce lundi 3 mars 2025 sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 30 novembre prochain.
Cette décision, qui marque un revirement notable, intervient alors qu’il avait précédemment affirmé qu’il ne briguerait pas de second mandat.
Contre toute attente, Umaro Sissoco Embalo, de retour d’une tournée européenne, a ainsi choisi de se présenter à nouveau, dans un contexte politique particulièrement tendu.
Et pour cause la Guinée-Bissau est en proie à une crise institutionnelle depuis la dissolution du Parlement en décembre 2023, une situation qui alimente les critiques de l’opposition.
Cette dernière conteste la légitimité du président, affirmant que son mandat a pris fin en février dernier.
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Par ailleurs, l’annonce de la candidature d’Embalo intervient également dans un contexte de tensions avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
En effet, une délégation de l’organisation, envoyée à Bissau pour tenter de rétablir un dialogue entre le pouvoir et l’opposition, a, sous les menaces d’Umaro Sissoco Embalo, quitté le pays de manière précipitée.
Selon le président, cette expulsion a été justifiée par ce qu’il considère comme un non-respect de la feuille de route convenue. « Ici, ce n’est pas une république bananière. Il y a des lois et une Constitution », a-t-il affirmé.
Toutefois, la Cédéao a promis une déclaration dans les prochains jours pour préciser sa position et son plan d’accompagnement des élections législatives et présidentielle, jugées cruciales pour la stabilité politique du pays.
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