Cotonou, capitale économique du Bénin, connaît une transformation urbaine remarquable. Parmi les évolutions notables, l’essor des mini-stations d’essence se distingue par leur modernité et leur intégration harmonieuse dans le paysage urbain.
Ces installations, à la fois pratiques et esthétiques, contribuent à améliorer l’image de la ville tout en offrant un service essentiel aux automobilistes et motocyclistes. De Gbégamey à Sikèkodji, en passant par Vodjè et d’autres quartiers de Cotonou, leur expansion est de plus en plus visible.
Une transition vers un modèle plus structuré et sécurisé
Longtemps marquée par la vente informelle de carburant en bordure de route, Cotonou amorce un tournant vers un modèle plus organisé et sécurisé. Contrairement aux bouteilles et bidons de carburant autrefois omniprésents, ces mini-stations offrent des infrastructures modernes, des pompes sécurisées et un design soigné, rehaussant ainsi l’esthétique urbaine.
« Depuis que ces mini-stations existent, c’est vers nous que les usagers viennent s’approvisionner. Cotonou est transformée, et cela améliore son image. Si quelqu’un revenait après plusieurs années d’absence, il aurait une tout autre impression », confie un tenancier de mini-station ayant souhaité garder l’anonymat. Il précise : « Si nous utilisions les bouteilles auparavant, c’était par manque d’alternatives. »
Une avancée pour la santé et la sécurité des populations
L’essor des mini-stations ne se limite pas à l’embellissement de la ville. Il s’agit aussi d’un progrès en matière de développement durable et d’amélioration des conditions de vie des anciens vendeurs de kpayo.
Exposés quotidiennement aux vapeurs toxiques, aux incendies et aux risques d’explosion, ces vendeurs travaillaient dans des conditions précaires, mettant en péril leur santé et leur sécurité. Avec l’apparition des mini-stations, bon nombre d’entre eux ont trouvé une alternative plus stable et sécurisée, réduisant ainsi les dangers liés à la manipulation artisanale du carburant.
En parallèle, cette transition contribue à préserver la sécurité des populations. Les mini-stations, soumises à des normes de stockage et de distribution plus rigoureuses, limitent les risques d’incendie et d’accidents graves autrefois fréquents avec la vente informelle.
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Une disponibilité du carburant encore perfectible
Malgré leur multiplication, l’approvisionnement en carburant reste parfois inégal. Certains usagers apprécient la facilité d’accès, tandis que d’autres font face à des ruptures occasionnelles.
« Moi, je n’ai pas vraiment changé d’habitude. Parfois, les mini-stations ne parviennent pas à satisfaire la demande, alors je me tourne vers les vendeurs de carburant en bouteille », explique Soulé, technicien en réparation de téléphones.
À l’inverse, Aristide Kamoulé, propriétaire d’une mini-station, assure que la disponibilité du produit est garantie : « Il y a toujours de l’essence à servir aux usagers. Je reste parfois en service plus de vingt-quatre heures d’affilée pour répondre à la demande », affirme-t-il.
Un pas vers une ville plus moderne et plus durable
Malgré ces défis, l’essor des mini-stations d’essence représente une avancée majeure pour Cotonou. Elles participent non seulement à l’embellissement de la ville, mais aussi à une distribution de carburant plus sécurisée, plus organisée et plus respectueuse de l’environnement et de la santé publique.
Leur multiplication traduit une volonté d’améliorer le cadre de vie urbain et d’inscrire la capitale économique dans une dynamique de modernisation visible et durable. En réduisant la vente informelle de kpayo, elles favorisent une transition vers une économie plus stable et plus sûre pour tous.
Avec ces infrastructures en plein développement, Cotonou se façonne progressivement un visage plus attractif, sécurisé et fonctionnel, au bénéfice de ses habitants et visiteurs.
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