Le discours d’Emmanuel Macron du 6 janvier 2025 devant les ambassadeurs français à Paris n’est pas passé inaperçu en Côte d’Ivoire. En effet, les déclarations du Français aux allures de critiques voilées ont suscité un vif débat à Abidjan, où le président Alassane Ouattara semble avoir été directement visé.
L’intervention du chef de l’État français a notamment mis l’accent sur l’engagement militaire de la France dans la lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Dans une rhétorique ferme, Emmanuel Macron a dénoncé « l’ingratitude » de certains dirigeants africains qui, selon lui, n’ont pas su reconnaître « à sa juste valeur » l’implication française.
Si Emmanuel Macron n’a nommé aucun dirigeant, les observateurs n’ont eu aucun mal à lire entre les lignes. La Côte d’Ivoire, partenaire historique de la France et pilier de la zone francophone, est apparue comme l’une des principales cibles de ces reproches.
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En effet, depuis des décennies, la coopération franco-ivoirienne est un pilier de la stabilité régionale. Toutefois, le président français a laissé entendre que certains dirigeants, malgré leur proximité avec Paris, manquent de courage pour défendre l’action française face à leurs opinions publiques.
Une critique à peine voilée envers Alassane Ouattara, dont la prudence sur ce sujet est souvent perçue comme une stratégie d’évitement.
L’une des déclarations les plus évocateurs de Macron reste celle affirmant qu’« aucun pays africain ne serait aujourd’hui souverain sans le déploiement militaire français ». Une phrase lourde de sens, qui touche directement la Côte d’Ivoire, pays qui abrite des bases militaires françaises et bénéficie d’une assistance sécuritaire étroite.
Et pour cause, le président Alassane Ouattara a annoncé en fin d’année 2024, le départ du contingent français de la Côte d’Ivoire.
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