Au Canada, le Premier ministre Justin Trudeau, au pouvoir depuis 2015, a annoncé sa démission lors d’une allocution ce lundi 6 janvier. Il quitte également la tête du parti, mais restera en poste jusqu’à ce que ce dernier désigne son successeur.
« Chaque matin, je me suis réveillé en tant que Premier ministre inspiré par la résilience, la générosité et la détermination qui caractérise le peuple canadien […] J’ai l’intention de démissionner de mon poste de chef du parti et de Premier ministre une fois que le parti aura choisi son prochain chef », a-t-il déclaré.
En effet, l’homme, âgé de 53 ans, est sous pression depuis plusieurs mois. Il fait actuellement face à une chute historique dans les sondages et à la démission retentissante de Chrystia Freeland, sa vice-Première ministre et ministre des Finances.
A cela s’ajoute la démission de neuf ministres de son gouvernement en moins d’un an et le retrait de son allié de gauche, Jagmeet Singh, mettant à terme une collaboration de trois ans.
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Parcours politique de Justin Trudeau
Depuis qu’il a pris la tête du pays en 2015, Justin Trudeau a remporté trois élections successives, en 2015, 2019 et 2021. Mais à l’approche des prochaines législatives, son parti accuse un retard de 20 points sur le chef de l’opposition conservatrice, Pierre Poilievre. Une situation qui menace sérieusement son avenir politique.
La crise s’est intensifiée mi-décembre avec le départ inattendu de Chrystia Freeland, en désaccord sur la gestion de la guerre commerciale qui s’annonce avec Donald Trump, de retour à la Maison Blanche.
Et pour cause, le républicain prévoit une hausse drastique des droits de douane sur les importations canadiennes, passant de 10 % à 25 %. Une décision jugée désastreuse par Freeland, qui reproche à Trudeau son approche jugée trop conciliante.
Cette démission de Chrystia Freeland a affaibli Justin Trudeau tant sur le plan national qu’international.
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