jeudi 30 janvier 2025

Burkina Faso – Niger : Les transporteurs appellent au renforcement de leur sécurité après la disparition de quatre camionneurs marocains

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L’alerte concernant la disparition de quatre ressortissants marocains a été donnée le samedi 18 janvier 2025 par l’Ambassade du Maroc au Burkina Faso.

Selon des sources diplomatiques marocaines et un syndicat de transport, ces camionneurs transportaient des équipements d’infrastructure et avaient quitté Casablanca il y a plusieurs semaines en direction du Niger. Cependant, c’est en traversant une zone frontalière dangereuse entre le Burkina Faso et le Niger que leur trace a été perdue.

Sans escorte militaire, les trois camions – dont l’un transportait un chauffeur de réserve – effectuaient un trajet entre Dori (Burkina Faso) et Téra (Niger). Depuis leur disparition, l’ambassade marocaine, en collaboration avec les autorités burkinabè, s’emploie activement à retrouver les chauffeurs portés disparus.

Instabilité sur les corridors de transport

Les pays enclavés comme le Burkina Faso, le Mali et le Niger rencontrent de grandes difficultés pour leur approvisionnement en produits importés. À ces défis logistiques s’ajoute l’insécurité croissante qui affecte les corridors de transport. Pour faire face à ces menaces, des convois de camions sont souvent escortés par des militaires. Cependant, ce système n’est pas sans inconvénients.

« Parfois, il faut attendre des semaines pour bénéficier d’une escorte », a déploré El Charki El Hamchi, secrétaire général du syndicat des transporteurs marocains. C’est précisément ce retard dans l’organisation des escortes qui a poussé ces camionneurs marocains à emprunter une route risquée sans protection, dans l’espoir de gagner du temps.

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Face à la recrudescence des menaces terroristes dans la région sahélienne, El Charki El Hamchi a exhorté les autorités du Niger et du Burkina Faso à renforcer la sécurité des transporteurs et des routes commerciales.

Le détour coûteux des importations nigériennes

Pour rappel, depuis la décision du Niger de ne pas rouvrir sa frontière avec le Bénin, le pays utilise principalement le port de Lomé pour ses importations. Cela oblige les camions à traverser le Burkina Faso avant d’atteindre Niamey et d’autres villes nigériennes, augmentant considérablement les coûts logistiques.

Cette situation, combinée à l’insécurité, contribue à alourdir les prix des produits importés, pénalisant encore davantage les populations locales.

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