Deux jours après l’installation officielle des nouveaux membres du Conseil Économique et Social (CES), l’Institution franchira aujourd’hui une étape décisive avec l’élection de son bureau national.
Au cours de cette séance, les conseillers nationaux devront élire en leur sein un Président, un Premier Vice-président et un Second Vice-président, conformément aux dispositions de la loi organique n°2024-26 du 17 juillet 2024. Cet exercice marquera l’aboutissement du processus de réforme qui a conduit à la restructuration du CES, renforçant ainsi son rôle d’interface entre les citoyens et les pouvoirs publics.
Un tournant pour l’Institution
L’installation de cette nouvelle mandature, présidée lundi dernier par le Chef de l’État, Patrice TALON, en présence du Président de l’Assemblée nationale, Louis G. VLAVONOU, a ouvert une nouvelle ère pour cette institution souvent critiquée pour son manque d’impact. Désormais, les membres du CES sont appelés à jouer un rôle plus actif dans l’élaboration des politiques publiques et à formuler des avis consultatifs sur les projets de loi à caractère économique, social et culturel.
Lors de la cérémonie d’installation, le Chef de l’État a clairement fixé le cap : « De votre efficacité dans la contribution à la mise en œuvre d’une politique pertinente de développement équilibré du territoire et des secteurs dépendra la longévité d’une institution longtemps galvaudée et maintes fois en passe d’être effacée. »
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Qui pour présider le CES ?
Le choix du Président du CES revêt un enjeu stratégique, tant pour la gouvernance nationale que pour la visibilité de l’Institution. Selon la nouvelle loi organique, seuls les conseillers nationaux désignés par le Président de la République et l’Assemblée nationale peuvent briguer ce poste. Cette disposition confère à l’élection une dimension hautement politique, où les équilibres entre les forces en présence seront scrutés de près.
À l’issue du vote, les résultats détermineront non seulement la composition du bureau, mais aussi la direction que prendra le CES pour les prochaines années. Les attentes sont grandes, notamment en matière de gouvernance participative, de médiation sociale et d’appui aux réformes économiques et sociales engagées par le gouvernement.
Avec cette élection, le Conseil Économique et Social entre véritablement en activité. Le bureau élu aura la lourde responsabilité de justifier le maintien et l’utilité de cette Institution, dans un contexte où la rationalisation des structures étatiques reste un axe majeur des réformes du régime en place.
Le verdict est attendu dans les prochaines heures.
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