jeudi 30 janvier 2025

Bénin : ce qu’il faut retenir de la déposition d’Oswald Homeky à la CRIET

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Au Bénin, l’ancien ministre des Sports, Oswald Homeky, a comparu ce mardi 28 janvier 2025 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).

Il y était au même titre que l’homme d’affaires, Olivier Boko et quatre autres coaccusés dans le dossier « complot contre l’autorité de l’État, corruption d’agent public et fausse attestation ».

D’emblée, à l’entame de l’audience, Oswald Homeky a fait une déclaration choquante avant de refuser de témoigner. En effet, l’ancien ministre des Sports a rejeté l’invitation à déposer, estimant que la CRIET aurait déjà arrêté son verdict avant même l’examen approfondi des faits.

Selon ses mots, « le verdict est déjà dit ». Une accusation lourde qui met en cause l’impartialité de cette juridiction spéciale, souvent critiquée pour son fonctionnement.

L’ex-ministre a également exprimé sa solidarité avec ses avocats absents, dénonçant des irrégularités dans la procédure. « Je suis venu pour me défendre avec mes avocats, mais malheureusement, ils ne sont pas là », a-t-il déclaré.

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Oswald Homéky conditionne son témoignage à l’établissement de garanties procédurales. « Si vous créez les conditions de formes… je suis à votre disposition », a-t-il affirmé.

À l’en croire, l’accusation portée contre lui est liée à une déclaration qu’il aurait faite en soutien à une potentielle candidature de l’homme d’affaires Olivier Boko à la présidentielle de 2026.

« Mon seul tort, c’est d’avoir dit qu’Olivier Boko est le mieux préparé de nous tous », a-t-il confié, suggérant que cette déclaration serait à l’origine des poursuites engagées contre lui.

Il a également remis en question la logique des accusations. « On vous parle d’un jeune qui aurait confié un coup d’État à un militaire, le traitant de naïf. Cela n’a aucun sens », a-t-il souligné.

Toutefois, il a insisté sur sa volonté de dévoiler « sa part de vérité », bien qu’il ait choisi de ne pas témoigner pour l’instant. « Si vous avez l’impression que ce qu’ils disent est cohérent, condamnez-moi. Il existe un Dieu », a-t-il conclu.

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