Le chef de la junte malienne, Assimi Goïta, vient d’atteindre un nouveau sommet dans sa carrière militaire en devenant général d’armée cinq étoiles, faisant de lui le plus haut gradé du pays. Cette promotion place Goïta aux côtés de deux figures historiques du Mali, Moussa Traoré et Amadou Toumani Touré, qui, comme lui, avaient accédé à ce rang après des coups d’État.
Lors d’une cérémonie solennelle, Goïta a également honoré les cinq officiers qui ont orchestré le coup d’État d’août 2020 à ses côtés. Parmi eux, Sadio Camara, ministre de la Défense, Malick Diaw, président d’un organe législatif provisoire, et Ismaël Wagué, ministre de la Réconciliation, ont été promus généraux de corps d’armée.
Ces officiers sont les piliers de la junte qui a pris le pouvoir en renversant le président Ibrahim Boubacar Keïta en 2020. Leur pouvoir a ensuite été consolidé par un second coup de force en 2021, à la suite duquel Goïta a été proclamé président du pays.
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La junte malienne, dirigée sans partage par Assimi Goïta et ses proches, fait face à une crise profonde, aggravée par l’insécurité et la menace jihadiste qui pèse sur le Mali depuis 2012. Malgré ces défis, la junte reste solidement aux commandes, et cette promotion de ses principaux acteurs militaires renforce leur emprise sur le pouvoir.
Le général Goïta, désormais au sommet de la hiérarchie militaire, a défilé devant une foule enthousiaste, accentuant encore sa stature auprès de ses partisans. Bien que la tenue d’élections présidentielles ait été renvoyée à une date incertaine, Goïta est pressenti comme un potentiel candidat, bien qu’il n’ait pas encore exprimé publiquement ses intentions à ce sujet.
En mai dernier, lors de consultations nationales censées répondre à la crise sécuritaire et politique du pays, les soutiens de la junte ont pavé la voie à une prolongation du régime militaire. Parmi les recommandations issues de ces consultations figurait non seulement la promotion des colonels au rang de généraux, mais aussi leur amnistie pour les actes liés aux putschs.
Alors que le Mali traverse une période critique, la montée en grade d’Assimi Goïta et de ses fidèles symbolise une nouvelle étape pour le régime militaire. La question qui se pose désormais est de savoir si cette concentration de pouvoir militaire sera suffisante pour stabiliser un pays en proie à des crises multiples.
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