Plus rien ne va entre la France et l’Algérie. Et pour cause, l’arrestation en France d’un agent consulaire algérien a été mal vu par Alger. En réponse, les autorités algériennes ont déclaré le dimanche 13 avril 2025, persona non grata douze fonctionnaires français du ministère de l’Intérieur.
Mardi soir, Emmanuel Macron a riposté en expulsant douze agents du réseau consulaire algérien en France et en rappelant l’ambassadeur français à Alger. De son côté, le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a qualifié cette situation d’« inadmissible » et a accusé les services algériens de transformer la France en « terrain de jeu ».
Sur la chaîne CNews, il a estimé que la réponse de l’Élysée était «totalement appropriée », tout en exhortant Alger à choisir entre escalade ou dialogue. « Si l’Algérie choisit l’escalade, nous devrons l’accompagner sans peur », a-t-il ajouté.
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Mais Alger, qualifiant sa décision de « souveraine », rejette « la responsabilité entière » de la montée des tensions sur Bruno Retaillea qui s’est vu ciblé par une attaque « inédite » d’un régime étranger contre un membre du gouvernement français.
Pour rappel, cette crise s’inscrit dans un contexte judiciaire tendu. Trois hommes, dont un employé consulaire algérien, ont été inculpés vendredi à Paris pour l’enlèvement d’Amir Boukhors, alias Amir DZ, opposant au régime algérien. Cette affaire a été la goutte d’eau qui a débordé le vase.
Alors que les regards se tournent vers Alger, l’issue de cette crise reste incertaine. En effet, ce bras de fer met à rude épreuve les relations bilatérales entre l’Algérie et la France et pose des questions sur l’équilibre entre fermeté et dialogue dans les échanges entre Paris et Alger.
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