Dans une interview exclusive accordée à Jeune Afrique, Patrice Talon revient sur les événements ayant conduit à l’arrestation et la condamnation de son ancien ami et confident, Olivier Boko, ancien ministre, impliqué dans une tentative de coup d’État.
Le 23 septembre 2024, Olivier Boko a été arrêté et, quelques mois plus tard, le 30 janvier 2025, il a été condamné à vingt années de prison pour « complot contre l’autorité de l’État », en complicité avec l’ex-ministre Oswald Homeky.
Pour Talon, cet épisode est un moment particulièrement douloureux et surprenant. Il raconte avoir accordé une confiance totale à Boko, l’investissant de responsabilités cruciales pour le bon fonctionnement de son gouvernement.
« J’ai vécu l’exil, la conquête puis l’exercice du pouvoir. Je lui ai fait confiance, au point de lui déléguer de nombreuses prérogatives dont il me déchargeait pour me permettre de me concentrer pleinement sur les aspects techniques et les détails complexes de la gouvernance », confie-t-il dans l’interview.
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Le président béninois souligne que Boko avait un rôle stratégique, étant en charge de la gestion des relations avec les acteurs politiques et sociaux, ainsi que des représentants de la société civile et des dignitaires religieux.
« Il était, tout au moins l’ai-je cru jusqu’au bout, mes yeux et mes oreilles, tant il est vrai que, dans un pays comme le Bénin, le président ne peut être partout à la fois », poursuit Talon.
Mais ce qui frappe dans son témoignage, c’est l’ampleur de la confiance qu’il lui avait accordée. Patrice Talon confie avoir laissé à Olivier Boko la responsabilité du contrôle des services de renseignement et de sa propre sécurité.
Un rôle de confiance si important que, selon le colonel Tévoédjrè, chef de la Garde républicaine, Olivier Boko était le seul, en dehors du président, à pouvoir lui donner des instructions.
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