Après plusieurs jours de débats intenses et de révélations troublantes, le procès de l’affaire Pierre Urbain Dangnivo reprend demain. Ce dossier, qui a tenu le Bénin en haleine depuis près de quinze ans, pourrait connaître un tournant décisif, tant les contradictions et les zones d’ombre se multiplient.
Un crime impossible ?
L’un des éléments les plus troublants du procès reste l’alibi de Codjo Alofa, principal accusé. Selon les documents officiels et les témoignages à la barre, il était déjà en détention le 16 août 2010, soit avant la disparition de Pierre Urbain Dangnivo, survenue dans la nuit du 17 au 18 août. Cette réalité jette un doute sérieux sur la thèse de l’accusation, qui peine à justifier comment un homme enfermé a pu commettre un crime à l’extérieur.
Des révélations qui dérangent
Lors des dernières audiences, la défense, représentée par Me Julien Aplogan, a dénoncé des irrégularités majeures, notamment sur les tests ADN et l’authenticité du corps présenté comme celui de Dangnivo. Plus inquiétant encore, des questions cruciales demeurent sans réponse : Où et comment Dangnivo a-t-il réellement trouvé la mort ? Qui a intérêt à maintenir la confusion autour de cette affaire ?
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L’ombre de Boni Yayi plane toujours
Si la responsabilité de Codjo Alofa est de plus en plus contestée, celle de l’ancien président Boni Yayi revient avec insistance dans les débats. Des rumeurs persistantes évoquent la disparition de Dangnivo au sein même de la Présidence de la République. Face à ces suspicions, une question demeure : Pourquoi Boni Yayi n’a-t-il jamais été officiellement entendu sur cette affaire ?
Une issue incertaine
Alors que le procès entre dans une phase critique, la pression monte. Pour la défense, il est temps que la justice reconnaisse l’innocence de Codjo Alofa, victime d’une manipulation judiciaire et politique. Pour les familles et l’opinion publique, l’essentiel reste la quête de vérité et de justice pour Pierre Urbain Dangnivo.
Demain, la suite des débats pourrait apporter des réponses, ou au contraire, épaissir encore un mystère qui, quinze ans après, n’a jamais cessé de hanter le Bénin.
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