Le quatrième jour du procès de l’affaire Pierre Urbain Dangnivo a été marqué par l’audition tant attendue du colonel Firmin Boko, président de la commission d’enquête mise en place en 2010. Face à la cour, il a livré des éléments troublants sur la manière dont l’ex-cadre du ministère de l’Économie et des Finances aurait trouvé la mort.
Une audience sous haute tension
Dès 9h58, les accusés Donatien Amoussou et Codjo Alofa ont fait leur entrée dans la salle d’audience du Tribunal de Première Instance de Cotonou, où les avocats des différentes parties étaient déjà installés. La session a officiellement repris à 10h28, après une suspension à la demande du ministère public.
Dans son résumé des audiences précédentes, le président de céans, Guillaume Laly, a précisé que de nouveaux témoins allaient être convoqués, avant d’annoncer l’audition du colonel Firmin Boko. Ce dernier, témoin clé, devait répondre aux interrogations sur les conclusions de l’enquête qu’il avait dirigée il y a quinze ans.
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“Ils l’ont étendu sur le lit avant de l’étrangler”
Lorsque Me Olga Anassidé, avocate de la partie civile, a confronté Boko sur les circonstances exactes de la mort de Dangnivo, la salle a retenu son souffle. Selon les propos du témoin, Codjo Alofa aurait affirmé que la victime avait été étranglée après avoir été étendue sur un lit.
“Qui vous a dit que Dangnivo a été étranglé ?”, a demandé Me Anassidé.
“Déclaration de Alofa”, a répondu le colonel Boko.
“Il s’est servi de quoi pour l’étrangler ?”, a-t-elle poursuivi.
“Je ne sais pas.”
Cette révélation vient renforcer les accusations pesant sur les deux accusés, qui ont toujours nié toute implication directe dans l’assassinat présumé.
De nouvelles convocations en vue
L’audience a brièvement été suspendue à 10h35, avant de reprendre à 11h22. Le président de céans a alors ordonné que tous les témoins précédemment entendus, à l’exception de M. Tchiakpé, quittent la salle en attendant leur rappel à la barre. Une mesure qui témoigne de la sensibilité des témoignages attendus et du besoin de préserver l’intégrité des dépositions.
Alors que le procès se poursuit, une question reste en suspens : les déclarations de Firmin Boko suffiront-elles à établir la culpabilité des accusés ou viendront-elles compliquer davantage un dossier déjà parsemé de contradictions ?
L’audience se poursuivra dans l’après-midi avec de nouveaux développements attendus.
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