L’Afrique veut se doter de sa propre agence de notation financière. C’est l’une des grandes décision prise lors du sommet de l’Union africaine tenu à Addis-Abeba. A cette occasion, les dirigeants africains ont décidé de créer l’Agence Africaine de Notation de Crédit (AfCRA).
Cette initiative vise à offrir une alternative crédible aux agences de notation occidentales, souvent critiquées pour leurs biais et évaluations jugées défavorables aux économies africaines.
Pour le président éthiopien Tayé Atske-Sélassé, cette décision découle d’expériences frustrantes avec des notations dégradées, perçues comme incohérentes et préjudiciables. Ces évaluations, selon lui, ont entravé l’accès des pays africains aux capitaux et limité leur intégration au système financier mondial.
Le président kenyan William Ruto a également souligné l’urgence de cette démarche. Selon une étude qu’il a citée, les biais des agences internationales auraient coûté à son pays 75 milliards de dollars en opportunités d’investissement.
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Pour lui, une agence panafricaine de notation est non seulement une alternative, mais une nécessité stratégique pour garantir une évaluation juste et réaliste des économies africaines.
L’AfCRA, dont le lancement officiel est prévu en juin 2025, se veut un outil crédible et respecté à l’échelle mondiale. Ses fondateurs aspirent à établir des standards rigoureux et à fournir des évaluations transparentes, basées sur des indicateurs adaptés aux spécificités du continent.
En plus d’accroître l’attractivité économique de l’Afrique, cette agence pourrait permettre de débloquer d’importants flux d’investissement, estimés à 15 milliards de dollars si les notations africaines étaient revalorisées.
Ce projet symbolise également une quête de souveraineté économique et d’équité dans un environnement financier global souvent déséquilibré.
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