vendredi 17 janvier 2025

RDC : le pays veut casser le monopole chinois dans le secteur minier

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La République Démocratique du Congo (RDC), premier fournisseur mondial de cobalt, poursuit ses efforts pour attirer de nouveaux investisseurs, notamment en provenance d’Arabie Saoudite, dans le secteur minier.

L’objectif est de diversifier ses partenariats et limiter sa dépendance excessive vis-à-vis des entreprises chinoises, qui dominent actuellement le marché.

Marcellin Paluku, directeur de cabinet adjoint au ministère des Mines, a confié à Reuters que le pays, riche en cobalt, cuivre et autres minéraux stratégiques, cherche à nouer des relations avec de nouveaux acteurs pour réduire les risques économiques liés à la prédominance des entreprises chinoises.

En effet, ces dernières années, les géants miniers chinois ont progressivement renforcé leur emprise sur le secteur minier congolais, contribuant à l’augmentation de la production de cobalt et de cuivre.

Actuellement, les entreprises chinoises, dont certaines sont soutenues par l’État, sont devenues les plus grands investisseurs dans le pays. Le groupe CMOC, par exemple, est le plus grand producteur mondial de cobalt, grâce à son acquisition de la mine de Tenke Fungurume, anciennement détenue par Freeport-McMoRan.

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Pourtant, la RDC, un acteur clé dans le marché mondial du cobalt, un métal stratégique utilisé dans la fabrication de batteries pour véhicules électriques, voit en cette situation actuelle, un « risque » pour son économie, en raison de la forte concentration des investissements miniers entre les mains d’un seul partenaire.

Marcellin Paluku, faisant référence aux entreprises chinoises, a révélé que 80 % de leurs mines sont exploitées par un seul partenaire. Une dépendance qui pourrait avoir des conséquences négatives sur la souveraineté économique du pays, surtout en cas de tensions diplomatiques ou économiques avec la Chine.

Dans cette optique, la RDC cherche à diversifier ses relations avec d’autres pays et investisseurs, notamment en Arabie Saoudite, un acteur émergent dans le secteur minier. Le gouvernement congolais espère ainsi créer des partenariats équilibrés qui permettront de réduire les inégalités actuelles dans les joint-ventures avec les investisseurs étrangers.

Le but de cette initiative est de casser le monopole chinois et d’offrir de meilleures conditions de coopération pour le développement des ressources naturelles du pays. « Nous discutons avec toutes les personnes qui sont ouvertes à faire des affaires avec nous », a-t-il déclaré.

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