Au Mali, le gouvernement a annoncé une hausse significative de la Taxe sur l’Accès au Réseau des Télécommunications (TART), portée de 5 % à 7 %.
Cette décision, adoptée le 5 février 2025 lors du Conseil des ministres présidé par le Général Assimi Goïta, vise à ajuster la fiscalité à la dynamique d’un secteur en pleine expansion.
Pour information, cette taxe, instaurée en 2013, s’applique aux opérateurs télécoms détenteurs de licences d’exploitation et non directement aux consommateurs.
Cependant, les experts anticipent une probable répercussion sur les tarifs si les opérateurs décident d’amortir ce coût supplémentaire sur leurs clients.
Précisons que le Mali connaît depuis deux décennies une forte croissance des télécommunications, soutenue par la démocratisation des technologies numériques.
Avec une augmentation constante du nombre d’utilisateurs et des services offerts, ce secteur représente aujourd’hui un levier économique crucial.
LIRE AUSSI : Mali : un camp militaire moderne inauguré à Banimonotié
Les autorités justifient donc cette mesure par la nécessité de capter une part plus importante de la valeur créée par ce secteur stratégique.
Elles estiment également que la rentabilité des opérateurs permettrait d’absorber cette hausse sans nuire à l’accessibilité des services pour les usagers.
Toutefois, certains observateurs craignent que cette augmentation fiscale ne freine l’inclusion numérique au Mali.
Les services mobiles et Internet, devenus essentiels pour les particuliers et les entreprises, risquent de devenir moins abordables, impactant ainsi des millions d’utilisateurs.
Les prochains mois seront décisifs pour évaluer l’impact réel de cette réforme sur les consommateurs et l’écosystème numérique malien.
Views: 0